Il n'avait jusque-là dit aucun mot sur certaines rumeurs. Ce mardi 13 novembre 2018, l'ex-ministre Jean-Louis Billon patron de Sifca, a confié à André Silver Konan, lors d'un live sur Facebook, que son groupe qui emploie 37 000 personnes, subissait un harcèlement de la part des autorités.
« Oui, en ce moment, nous subissons un harcèlement. Clairement, il faut le dire. Je peux le dire, c'est de notoriété publique, tout le monde le sait. Les agents du fisc m'ont approché, ils m'ont dit : « nous sommes en mission ». Pour les plus honnêtes d'entre eux, ils le disent », a révélé Jean-Louis Billon, dans un échanges sans langue de bois, avec l'analyse politique et éveilleur de consciences André Silver Konan.
Le deuxième employeur en Côte d'Ivoire (37 000 emplois pour le compte du groupe Sifca, qui regroupe plusieurs entreprises) après l'Etat a déclaré que ses entreprises sont « contrôlés régulièrement », ajoutant qu' »il y a des contrôles qui sont illégaux. Parce que l'administration a des règles. Vous ne pouvez pas subir un certain nombre de contrôle par année ou tous les trois ans. Quand on vous envoie en surplus, on n'est plus dans la règle ».
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Plus précis, Billon dont le groupe pèse environ 600 milliards FCFA de chiffre d'affaires, soit près de 10% du budget de la Côte d'Ivoire, a expliqué dans les détails, le harcèlement fiscal qu'il subit : On leur (contrôleurs, NDLR) demande de mettre des notifications qui sont exorbitantes. Ce qui signifie, à contrario pour eux, que pendant des années, ils n'auraient pas fait leur travail. Ils sont extrêmement embêtés ».
Pour lui, « c'est malheureusement une façon de faire de la politique en Afrique, je m'en rends compte. Je dirais que cela est révélateur de tout ce que l'on peut dire sur le continent africain, où certaines personnalités travaillent à tirer leurs propres frères par le bas, je le vis. J'ajouterais aussi que c'est là que l'on voit ce manque de patriotisme, où il faut abattre ses propres frères, au lieu de les préserver ».
Pour Billon, c'est l'une des raisons qui forge son engagement politique : « Nous au PDCI, nous ne rentrerons pas dans la chasse aux sorcières, dans ce genre de bassesses ». Précisant : « Nous sommes dans la légalité, nous n'avons rien à nous reprocher. Nous allons nous défendre avec les moyens légaux ».
Elvire Ahonon