Le panafricaniste Kemi Seba, connu pour ses positions radicales contre la Françafrique, risque de se voir retirer sa nationalité française.
Le ministère français de l'Intérieur a notifié à l'activiste, le 9 février dernier, son intention d'engager une procédure de retrait, lui reprochant des actions « anti-françaises » menées depuis le Bénin.
Le courrier, dont Kemi Seba a publié le contenu ce 29 février, accuse l'activiste de diffuser sur les réseaux sociaux des messages « particulièrement virulents, voire outranciers » contre la France, ses représentants et ses forces militaires. Il lui est également reproché d'inciter à la « rébellion contre les autorités locales jugées proches des autorités françaises » et de porter des « accusations graves » contre ces dernières.
Le ministère de l'Intérieur justifie sa décision par l'article 23-7 du Code civil français, qui stipule qu'un Français « qui se comporte en fait comme le national d'un pays étranger » peut perdre sa nationalité s'il possède la nationalité de ce pays.
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Kemi Seba dispose d'un délai d'un mois pour faire parvenir ses observations au gouvernement français concernant le projet de retrait de sa nationalité. Le ministère précise que « à l'issue de ce délai, le Conseil d'Etat pourra être saisi par mes services afin d'émettre un avis sur la proposition de perte de votre nationalité française. »
Cette décision du gouvernement français a suscité des réactions contrastées. Certains soutiennent la position du ministère, estimant que les actions de Kemi Seba constituent une menace pour les intérêts français. D'autres, en revanche, crient à la censure et à l'acharnement contre un activiste qui dénonce les injustices du système néocolonial.
L'avenir de Kemi Seba en France reste incertain
L'issue de cette procédure reste incertaine. Le Conseil d'Etat, qui sera saisi par le ministère de l'Intérieur, rendra un avis consultatif sur la base duquel le gouvernement prendra sa décision finale.
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