En Chine, Wang Yi, ministre des Affaires étrangères, rappelle le rôle crucial de l'OMS et recadre ainsi le président américain, sans jamais le nommer.
« Celui qui cherche à salir l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) finira par se salir lui-même », a déclaré dimanche 24 mai 2020 Wang Yi, conseiller d'Etat et ministre des Affaires étrangères de la Chine.
Il s'est ainsi exprimé lors d'une conférence de presse organisée en marge de la session annuelle de l'organe législatif national.
« Concernant le statut international et l'évaluation historique de l'OMS, les gens lucides à travers le monde parviendront à la conclusion juste qu'ils ne sauraient être remis en cause au gré de la volonté de tel ou tel pays », a-t-il indiqué.
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« En tant qu'agence spécialisée des Nations unies, l'OMS a joué un rôle central dans la coordination des efforts mondiaux de santé publique », a poursuivi Wang Yi.
« Comme les faits l'ont montré, les pays qui ont pris au sérieux et bien suivi les recommandations de l'OMS dans leur combat contre le virus [Coronavirus, NDLR] sont parvenus à contrôler efficacement la situation, tandis que ceux qui les ont négligées ou rejetées ont payé un prix lourd », a-t-il ajouté.
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« En tant qu'organisme international composé de 194 Etats souverains, l'OMS ne sert aucun pays en particulier et ne devrait s'en remettre à aucun pays qui fournit plus de financement que d'autres », a indiqué Wang Yi.
« Face au COVID-19, les tentatives d'attaquer ou de faire chanter l'OMS manquent d'humanité fondamentale et seront rejetées par la communauté internationale », a déclaré Wang Yi, ajoutant que soutenir l'OMS, c'est contribuer à sauver des vies.