ACTUALITES LONDRES, 24 juillet 2020 (Yeclo avec Xinhua) — Une coopération internationale et un engagement mondial au partage sont plus que jamais nécessaires pour faire face aux impacts importants de la pandémie de COVID-19, selon un article d'opinion publié dans le journal britannique Financial Times.
La pandémie de nouveau coronavirus qui se répand à travers le monde est une crise aux implications profondes et aux répercussions à long terme, à l'échelle mondiale. « Si nous ne faisons pas attention, elle ébranlera l'ordre mondial dans ses fondations », selon Jeremy Farrar, chercheur médical et directeur à la fondation médicale britannique Wellcome Trust, l'un des plus grands fonds au monde concernant la recherche en médecine biologique, cité dans l'article publié mardi.
Parmi les impacts de la pandémie, l'auteur a décrit les implications géopolitiques comme étant « le plus grand cercle » des « ondulations concentriques générées par une pierre jetée dans un étang ».
« La manière dont les puissances mondiales choisiront de se prendre en charge par rapport au reste du monde définira la politique mondiale au cours des prochaines décennies », a-t-il noté.
Il a ajouté que de nombreux gouvernements étaient confrontés à des critiques grandissantes pour ne pas avoir protégé leurs citoyens. « Une réponse naturelle serait de blâmer les autres », a-t-il précisé.
« Au Royaume-Uni, les attaques contre les groupes minoritaires se sont multipliées. Aux Etats-Unis, le président Donald Trump a évoqué le ‘virus chinois' », a-t-il écrit.
« Nous pouvons choisir des options nationalistes qui consistent à blâmer les autres pour nos propres problèmes. Ou nous pouvons travailler ensemble pour forger un meilleur avenir partagé », a noté M. Farrar.
Selon lui, les institutions internationales, telles que l'Organisation des Nations Unies, la Banque mondiale et l'Organisation mondiale du commerce, qui ont joué un rôle central dans le maintien d'un ordre largement pacifique dans le monde d'après-guerre au cours des 75 dernières années, sont « plus que jamais nécessaires » malgré les appels à leur réforme.
Les énormes progrès sociaux, scientifiques et technologiques dans le monde au cours de la seconde moitié du XXe siècle, a-t-il dit, « sont nés d'un engagement mondial au partage » et sont venus « à la suite de choix qui ont été faits ».
Dans le monde actuel, outre le COVID-19 et ses implications, les pays « doivent également de toute urgence s'attaquer à d'autres problèmes, notamment au changement climatique, à l'accès à l'eau potable, à la résistance aux antimicrobiens et à la santé mentale », a-t-il noté. Ces obstacles, comme le coronavirus, transcendent les frontières.
« Ils ne seront pas vaincus par le nationalisme insulaire, le blâme des autres ou la dérive vers un monde plus polarisé. Tout cela ne fait que rendre tout le monde plus vulnérable. Ils peuvent plutôt être résolus en renforçant la coopération internationale et en développant un sentiment de destin partagé », a-t-il souligné.
Exhortant les dirigeants à exposer et à relever les défis honnêtement, M. Farrar a conclu : « Les choix que nous faisons aujourd'hui contribueront à forger le XXIe siècle ». Fin
