Pour son deuxième jour de visite, Laurent Gbagbo donne ses nouvelles à Mama

Pour son deuxième jour de visite dans son village de Mama, Laurent Gbagbo a reçu dans sa résidence plus de 200 chefs traditionnels.

Après dix ans d'absence dont huit en détention provisoire, l'ancien président a pris la parole pendant plus de 35 minutes, ponctuant son propos d'anecdotes.


Sous l'imposant appatame qui trône au centre du parc de sa résidence de Mama, , chemise bleu ciel, se lève pour prendre la parole.
Quelques mots en béthé, puis enfin, il « donne des nouvelles », comme le veut la tradition après une longue période d'absence.


« Oui, on m'a amené là-bas… » (rire dans l'assistance). Là-bas, autrement dit au pénitencier de Sheveningen aux Pays-Bas, où il a passé huit ans de détention provisoire. Multipliant les figures de style, litotes ou euphémismes, Laurent Gbagbo raconte longuement sa détention sur un ton léger. « Je me suis fait des amis », dit-il, ou encore en affirmant qu'il « n'a pas vu le temps passer ».


Il insiste sur le rôle de Nady Bamba, sa compagne actuelle. « Elle me nourrissait. C'est elle qui me donnait chaque mois de l'argent. Parce que la nourriture qu'on nous sert en prison n'est pas bonne. »
Puis il remet en cause la procédure et les poursuites de la Cour pénale internationale : « C'était pas sérieux, il fallait écarter un homme gênant, un concurrent gênant, alors on m'a mis là-bas » alors qu'« il n'y avait rien ». « Je ne suis pas un criminel. On peut tout dire sur moi mais je ne suis pas criminel. », clame-t-il.

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Enfin, Gbagbo ne cesse de ponctuer son intervention d'anecdotes ou de métaphores, qui toutes ont pour but de faire comprendre à l'auditoire qu'il reviendra dans le jeu politique. En s'adressant au secrétaire exécutif du PDCI présent parmi les convives, il appelle entre les lignes ses supporters une alliance avec le PDCI. « Ne jetons pas l'anathème les uns sur les autres », plaide-t-il.

Written by Romuald Kwame

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