Le FMI s’impatiente face à Gon : « La croissance par habitant est trop faible, il faut plus d’efforts »

"Ne donne pas ta voix à la pauvreté" : affiche de campagne du candidat Alassane Ouattara, en 2010
"Ne donne pas ta voix à la pauvreté" : affiche de campagne du candidat Alassane Ouattara, en 2010

La cérémonie de présentation des perspectives économiques régionales et de la situation de la Côte d'Ivoire par le () s'est tenue le jeudi 13 décembre 2018 à la primaire à - Plateau.

, ministre de l'Econmie et des finances ivoirien représentant , premier ministre de Côte d'Ivoire. Pierre Laporte, directeur des opérations de la Banque mondiale, Dominique Desruelles, directeur adjoint au département du FMI et José Gijon, représentant résident étaient présents à cette cérémonie. «La mondialisation des recettes internes est pour nous très importantes. Le pays peut financer son propre développement. Si la Côte d'Ivoire peut améliorer la collecte des recettes internes, le pays va rapidement avancer», à indiqué Pierre Laporte.

En ces termes, le représentant de la Banque mondiale voulait montrer la possibilité qu'a la Côte d'Ivoire de s'auto-développer. Dans le sens de son prédécesseur, José Gijon, représentant résident du FMI a encouragé la Côte d'Ivoire sur les efforts importants en matière de consolidation de la croissance économique. Il a insisté sur les efforts à faire avant de proposer la mobilisation d'avantage de recettes budgétaires.

A lire aussi : Voici le rapport de la Banque mondiale sur la Côte d'Ivoire 2018

«La croissance par habitant à moyen terme est trop faible. Il faut faire davantage d'efforts. Il est nécessaire d'agir aujourd'hui pour créer davantage d'emplois dans les années à venir. La création d'emplois est compliquée par l'incertitude entourant la technologie (…). Il faut mobiliser d'avantage de recettes budgétaires, car la mobilisation des recettes est un défi. Un pays émergent ou pré-émergent doit mobiliser au moins 20% de PIB pour le financement de son économie. (…). Parler d'augmentation de mobilisation de recettes ne veux pas dire augmenter la pression fiscale mais élargir l'assiette fiscale interne», a indiqué le représentant résident du FMI.

Dominique Desruelles a quant à lui précisé que l'enjeu dans les pays de l'Afrique subsaharienne est plutôt de réduire la vulnérabilité liée aux dettes intérieures et non la mobilisation des recettes. Selon lui, l'ajustement repose sur une compression des dépenses plutôt que la mobilisation des recettes. Adama Koné au nom du gouvernement ivoirien a salué le Rapport de la Banque mondiale avant d'expliquer à ses hôtes le fonctionnement de la redistribution de la croissance ivoirienne. « La croissance a permis deux millions d'emplois, boosté les revenus des producteurs et les salaires de fonctionnaires qui ont bénéficié d'un déblocage. Les efforts faits en faveur de l'école obligatoire, l'électrification des villages de plus de 500 habitants et les 35 000 ménages qui bénéficient de 36 000 FCFA par trimestres» a révélé le ministre de l'Economie et des finances ivoirien.

Roxane Ouattara

Côte d'Ivoire, « pays émergent en 2020 » : La Banque mondiale désavoue Ouattara et évoque 2035

Written by Roxane Ouattara

Port-Bouët : « Tout est accompli » pour Sylvestre Emmou

« Coup d’Etat » à la mairie de Daloa : Un proche du maire battu explique et accuse