C’est calé, c’est géré, « le Juge Constitutionnel Koné Mamadou exécutera la volonté de Ouattara »

Faut-il faire confiance à ce Conseil Constitutionnel ? Le pro-Gbagbo, Malan Aka, fait une analyse après le dépôt des candidature.

L'actuel risque de se muer en arme destructrice qui pourrait conduire le à une grave crise, en cette année électorale, si le Droit n'est pas dit. Tous les regards sont tournés vers M. . Mais, qui est-il ? de la Justice (2006- 2010), pour le compte de la rébellion armée de Ouattara, sous l'ancien régime ; il soutient activement le candidat malheureux depuis son QG du Golf-Hôtel, en 2010, à la faveur de la crise post-électorale qui secouait durement le pays.

Depuis 2015, M. Koné Mamadou, ce partisan de la cause du -, préside le Conseil Constitutionnel de Cote d'Ivoire. En tant que Juge Constitutionnel c'est lui qui a la charge de valider ou pas la de Ouattara pour un 3ème mandat illégal.Dans leur grande arrogance, les cadres du parti au pouvoir refusent de mener tout débat sérieux sur ce 3ème mandat anticonstitutionnel (que les Communautés respectivement nationale et internationale rejettent en bloc).

Les cadres du parti au pouvoir chantent à l'unisson le fameux faux-fuyant : ‘'Seul le Juge Constitutionnel décidera de la candidature de Ouattara''.En d'autres termes, les débats ne serviront à rien tant qu'ils ont un des leurs qui peut rendre légal ce 3ème mandat à travers le Conseil Constitutionnel qu'il dirige.

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‘'FAUT-IL FAIRE CONFIANCE A CE CONSEIL CONSTITUTIONNEL ?''C'est certainement M. Francis VANGAH WODIE qui donnera la réponse à cette question. Cet éminent Professeur de Droit avait été nommé Président du Conseil Constitutionnel le 25 Juillet 2011, par le président Ouattara. Il dirigera cette institution jusqu'en 2015 où il rendît sa démission pour des raisons qui, dans la suite du texte, vous édifieront.

Dans son livre intitulé “Le Conseil Constitutionnel : 2010 – 2015 regards croisés”, le Prof Francis WODIE disait ceci à propos d'Alassane Ouattara : « Le Président de la République, peut-être en raison du pouvoir de nomination qui est le sien, se plaçait ainsi fort malencontreusement, dans la position d'un supérieur hiérarchique, ayant pouvoir pour donner des instructions et adresser des injonctions aux membres du Conseil Constitutionnel.

En l'espèce, à un Président du Conseil Constitutionnel. Ce qui est inacceptable (…) Bien sûr ! Je ne pouvais pas signer un tel acte. Et je ne l'ai pas signé. Signer un tel acte ou tout autre, c'est commettre une triple violation et comme un triple parjure. À savoir, violation de la Constitution, violation du serment ainsi que la violation du devoir et de ma propre conscience… ».

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A présent, je vous repose la même question : ‘'Est-ce qu'on peut faire confiance à ce conseil constitutionnel ?''Vous avez manifestement la réponse sous vos yeux. Quelles sont les raisons qui ont motivé la démission du Prof Francis WODIE de son poste de Président du Conseil Constitutionnel ?A la faveur de sa rébellion armée de 2002 qui a fragilisé le pays, Alassane Ouattara est naturalisé Ivoirien en 2010 (Grace à un décret signé par le président GBAGBO) et est autorisé à être candidat à l'élection à ‘'Titre Exceptionnel''.

La suite, on la connait. Aidé par son ami Nicolas ( d'alors), Ouattara prend le pouvoir en Avril 2011.En 2015, en prélude de la présidentielle d'Octobre, le Prof Francis WODIE alors Président du Conseil Constitutionnel adresse un courrier à Ouattara.

Dans le courrier, il lui fait savoir que la loi fondamentale ne lui permet pas de se représenter à la présidentielle d'Octobre 2015 au vu du décret signé antérieurement par le président GBAGBO faisant de lui un « CANDIDAT EXCEPTIONNEL'' pour la .

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Ouattara refuse de se soumettre à la Constitution. Le Prof Francis WODIE démissionne, le 03 février 2015, du Conseil Constitutionnel au nom de sa conscience et de son amour pour son pays. Il est aussitôt remplacé par M. Koné Mamadou qui dirige l'institution jusqu'à ce jour.

Nouvellement nommé à la tête du Conseil Constitutionnel, il reconnait que Ouattara ne peut pas se représenter à la présidentielle de 2015 ; mais l'autorise à être candidat sur la base d'une Jurisprudence pondue dans un communiqué où il affirme ceci : « Le président Ouattara peut concourir aux élections de 2015 en tant que ‘'CANDIDAT DÉRIVÉ'' ».

Une vraie comédie ‘'juridique''. Ouattara sera plus tard réélu à sa propre succession dans une élection à sens unique.

CONCLUSION :Eu é des faits susmentionnés, l'on peut dire que la probabilité que la candidature de Ouattara pour un 3ème mandat anticonstitutionnel soit validée (par l'actuel Conseil Constitutionnel) est de 98%.

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Cela dit, plutôt que de dire le Droit et rien que le Droit, le Juge Constitutionnel Koné Mamadou exécutera la volonté de Ouattara. En l'état actuel des événements, la probabilité que les candidatures de et de soit rejetées est de 97%.

Written by Malan Aka

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