A quelques mois des législatives ivoiriennes de 2021, Jean-Yves Esso, membre de l'opposition a évoqué « les conditions pour y aller ».
ETAT DES LIEUX
En 2011 le RDR a obtenu 127 sièges sur les 254 que comptent l'Assemblée Nationale. Le RDR, parti aujourd'hui moribond et obligé de se cacher sous le faux pseudonyme de RHDP pour paraître « vendable », était au sommet de sa gloire. L'opposition représentée en majorité par le FPI avait boycotté le scrutin.
En 2016, les indépendants ont eu 75 sièges, le PDCI en a eu 78. Ce qui a donné une majorité de 153 sièges. Cela malgré la fausse CEI, un Conseil Constitutionnel aux ordres et la Liste électorale non auditée.
Le retour du FPI dans le jeu démocratique couplé au divorce entre le PDCI et le RDR nous fait dire que la bataille pour la conquête de l'Hémicycle doit être menée avec détermination et stratégie.
Le ministre AHOUA DON MELLO, haut cadre du FPI et ancien DG du BNETD le dit lui-même :
« Dans le cadre de l'Alliance FPI-PDCI, si chacun présente un candidat dans son bastion soutenu par l'autre, alors la conquête de la majorité par l'opposition n'est qu'une simple formalité. (…) Il n'y a pas meilleure façon de discuter que lorsque ceux qui discutent tirent leur légitimité du peuple et que la discussion conduit à des décisions qui s'imposent comme Lois ou Décrets. (…)
La transition voulue avec le CNT peut être obtenue avec le Pouvoir Législatif car la lutte récente nous a démontré que le RHDP ne pèse que 10% de l'électorat.
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« Par contre si nous passons tout notre temps à nous lamenter le monsieur sera tout à son aise…
LES CONDITIONS POUR Y ALLER : LES AVANCEES DEJA OBTENUES…
Dans l'attente de la prochaine rencontre entre BEDIE et OUATTARA, prévue pour la mi-janvier, qui nous permettra d'en savoir plus, il a été déjà arrêté ce qui suit :
1- Retour de l'opposition significative au sein de la CEI centrale et des CEI locales.
2- Présence de 2 nouveaux postes pour l'opposition en plus de celui du PDCI dans la CEI centrale dont un nouveau Vice Président. Ce qui donne 5 postes pour l'opposition et 5 pour le RHDP.
3- Reprise des élections dans les CEI locales avec un équilibre des postes entre l'opposition et le RHDP.
4- L'exemplaire du PV final destiné à la CEI centrale devra être remis aux candidats.
Le RHDP n'avait pas voulu de tout cela pour les élections présidentielles.
LES CONDITIONS POUR Y ALLER : LES COMBATS A GAGNER…
Les 2 derniers problèmes à résoudre sont les suivants :
1. Audit de la liste électorale
2. Rééquilibrage du découpage électoral Nous devons préparer rapidement la Grande Marche pour la Réconciliation et la Paix annoncée par le président BEDIE dans son discours de décembre 2020. C'est la chose la plus importante que l'opposition a à faire actuellement. L'arme de l'opposition dans le Dialogue National c'est la mobilisation populaire. Elle nous permettra d'exiger des choses comme la libération des prisonniers politiques, etc.
La seule bataille que la grande opposition significative doit gagner c'est de remobiliser ses militants qui ont pu déjà paralyser la présidentielle dans 150 des 300 sous préfectures malgré le déploiement des bandes armées et des forces de l'ordre. Après les violences de la présidentielle, Alassane Ouattara et son régime RHDP hésiteront longtemps avant de reprendre le même mode opératoire de violence microbienne.
Parallèlement nous devons prendre en charge les blessés de la désobéissance civile, soutenir les familles endeuillées, entretenir en vivres et en médicaments les jeunes manifestants incarcérés à la MACA. Avec un petit peu de solidarité entre les membres de l'opposition, il nous est tout à fait possible de réaliser tout cela rapidement.
Lorsque la conscience de tout un peuple se met à ne plus rien faire et ne plus rien dire, l'inaction blesse et le silence tue.
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Nous, intellectuels patriotes de tous bords, devons rentrer en nous, en profondeur, pour libérer et sauver notre pays, en mettant de côté les émotions…
même si certains maux et certaines causes sont bien connus.
UNE MÉTHODOLOGIE DE SURVEILLANCE A METTRE EN PLACE…
Aux Législatives, il faudra agir comme Yasmina Ouegnin et Jacques Ehouo l'ont fait respectivement à Cocody et au Plateau. Nous sommes prêts à faire de même. Et même plus…
En 2016, déjà à 21 heures on savait qui avait gagné les élections une fois les dépouillements achevés dans les BV et sans attendre les PV. Nous avons d'ailleurs à cet effet amélioré les éléments de contrôle que nous avons pu expérimenter lors de la convention du PDCI-RDA.
Face à notre grande mobilisation à aller voter massivement puis à veiller sur le dépouillement, nous ne voyons pas comment le RHDP pourrait avoir une majorité à l'Assemblée Nationale.
En clair l'opposition n'a rien à perdre dans cette bataille des Législatives. Elle a tout à gagner si elle réussit à être unie et à remobiliser ses militants.
Nous espérons ne pas avoir été trop long. Merci de votre aimable attention.
Jean-Yves ESSO ESSIS
Inspecteur et membre du BP du PDCI-RDA.
Président des Cadres Dynamiques du PDCI-RDA.
