Lutte anti-corruption au Burkina : après deux semaines de campagne, le Réseau national dit avoir constaté des irrégularités.
Dans un communiqué parvenu jeudi à Xinhua, le REN-LAC informe que depuis l'ouverture de la campagne électorale le 31 octobre pour la présidentielle et les législatives du 22 novembre, « les candidats et les différents partis politiques en lice rivalisent de méthodes clientélistes, en lieu et place d'un véritable débat programmatique ».
Le réseau accuse les partis politiques, toutes tendances confondues, de procéder à la distribution de billets de banque, de carburant et de vivres afin de convaincre la population de voter pour eux, alors que le code électoral révisé en 2015 l'a interdit.
« La persistance de telles pratiques (punies ou non) en période électorale traduit l'approfondissement de la crise morale au sein de la classe politique institutionnelle dans son ensemble », souligne le REN-LAC, qui invite les populations, particulièrement les jeunes, à se démarquer de la corruption et de la fraude électorales et à les dénoncer.
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Par ailleurs, le réseau appelle les autorités judiciaires à s'intéresser à ces pratiques qui sont constitutives d'infractions au sens de loi pénale.
Près de 6,5 millions d'électeurs seront appelés aux urnes le 22 novembre pour choisir le président du Burkina Faso ainsi que les 127 députés. La campagne électorale a débuté le 31 octobre et doit prendre fin le 20 novembre au soir.
