Lakami Doucouré voit dans les sanctions contre le Mali, « une main visible ou invisible qui veut envenimer les choses » et révolter la population.
Les chefs d'État de la CEDEAO à Accra, Ghana, ont annoncé le 25 mars 2022, le maintien des sanctions imposées au Mali depuis l'arrivée au pouvoir suite à un coup d'État le 2020 par le Colonel Assimi Goïta.
Interrogé par l'Agence Anadolu, Lakami Doucouré, patron d'une entreprise de commerce-transports au Mali, a fustigé la « main visible ou invisible qui veut envenimer les choses » dans son pays.
« À mon avis, les sanctions sont vraiment graves […] illégales, illégitimes », estime l'homme d'affaires. « C'est très dur pour les populations, c'est très dur pour le Mali. Quand on parle de sanctions, on parle de vouloir faire mal. Ce mal-là, je pense que le Mali vit ça », souligne Doucouré. « On ne peut pas ne pas sentir ce mal volontaire que, peut-être, les chefs d'État de la Cédéao ont voulu imposer sur notre pays », ajoute-t-il.
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Interrogé sur l'inflation et ses effets, Doucouré « pense qu'il y a un peu de tapage aussi derrière cela […] Peut-être une main visible ou invisible qui veut envenimer les choses, qui veut faire révolter les populations » du fait du manque de certaines denrées ou de l'augmentation de leurs prix.
« Je pense qu'il y a un peu de manipulation derrière cette histoire-là, que, d'ailleurs, nos autorités ont compris », poursuit l'homme d'affaires, rappelant que le gouvernement malien prend « des mesures pour éventuellement sanctionner ceux qui sont en train de véhiculer ces mauvaises nouvelles [à des fins spéculatives, NDLR] et contrôler aussi les prix des denrées alimentaires ou autres choses sur lesquelles l'État est en train de faire des efforts pour que la population malienne puisse les avoir à des prix qui restent raisonnables », indique-t-il.