Le prochain Premier ministre de transition malien sera désigné par le M5-RFP dans ses rangs, a annoncé le 28 mai 2021, Assimi Goïta.
« Nous demandons votre soutien pour que le poste de Premier ministre revienne au M5-RFP », a-t-il indiqué lors d'une rencontre ce vendredi avec la classe politique malienne.
« Dans les jours à venir, le Premier ministre qui sera nommé, aura pour mission de mener une large consultation entre les différents groupements en vue de mettre en place un gouvernement de consensus et d'inclusivité », a ajouté le Colonel Assimi Goïta qui avait évincé lundi dernier le président de transition malien et son Premier ministres accusés d'avoir violé la charte de la transition.
Lors d'un point de presse animé après la rencontre avec le vice-président ce vendredi, les responsables du M5-RFP ont annoncé être tombés d'accord sur la désignation du docteur Choguel Kokala Maïga au poste de Premier ministre.
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Le Dr Choguel Kokala Maïga est le président du Comité stratégique de ce mouvement fondé il y a presque un an pour exiger la démission de l'ancien président Ibrahim Boubacar Kéïta qui finalement a été renversé par une mutinerie militaire le 18 août l'année dernier.
N'ayant pas réussi à placer ses responsables aux postes stratégiques, ce mouvement a jusque-là boycotté le processus de transition en contestant la légitimité de ses organes.
Les leaders du M5-RFP ont confirmé l'organisation d'un grand rassemblement le 4 juin prochain pour réaffirmer leur engagement dans la réussite de la transition et aussi leur soutien au vice-président de transition, le Colonel Goïta.
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Face à la classe politique, le Colonel Goïta a souhaité l'union sacrée pour la réussite du processus de transition.
« Ce n'est pas une question d'individus, du vice-président de la transition, de partis politiques ou de la société civile. Nous n'avons d'autres choix que d'accepter de se donner la main pour sauver notre pays, ou on se fait des guerres clandestines et nous allons tous échouer », a-t-il déclaré.
Un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) se tiendra dimanche prochain à Accra, au Ghana, pour examiner la réponse à apporter au nouveau coup de force perpétré par les militaires contre le processus de transition au Mali. La délégation de l'organisation qui a séjourné à Bamako cette semaine n'a pas exclu des sanctions contre le pays.
Le Mali avait été suspendu par la CEDEAO après la mutinerie perpétrée le 18 août dernier par les mêmes jeunes officiers maliens. L'organisation avait aussi fermé les frontières de ses Etats membres et stoppé les échanges financiers et commerciaux avec le Mali, à l'exception des produits de première nécessité. Mais, ces sanctions ont été levées après la désignation d'un président de transition et d'un Premier ministre civil.
