Selon Saïd Penda l'étau se resserre autour des putschistes de Bamako, après le coup d'Etat du mardi 18 août 2020.
L'étau se resserre autour des putschistes de Bamako alors que les leaders de l'opposition refusent de pactiser avec eux, par crainte des sanctions de la CEDEAO.
Tous les ministres des finances des pays de la CEDEAO ont ordonné aujourd'hui aux banques, établissements financiers, aux Sociétés de Gestion et d'Intermédiation (SGI), aux Sociétés de Gestion d'Organismes de Collectif en Valeur Mobilière (SGO) et à différents acteurs financiers « de suspendre toute relation économique et financière, tout flux financier, en direction du territoire malien jusqu'à nouvel ordre ».
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L'Union Européenne et les États-Unis devraient prendre la même mesure dans les prochains jours.
Selon mes investigations, en raison de la fermeture de toutes les frontières des pays de la CEDEAO avec le Mali, toutes les stations-service du Mali seront à sec à compter du lundi et entre mercredi et jeudi, ce sera le blackout total : plus de transport en commun et plus aucune moto ne pourra circuler au Mali, faute de carburant.
En prévision, les militaires s'apprêtent à bloquer tous les stocks actuellement disponibles dans le pays, pour leur propre besoin, ce qui aura pour conséquence de précipiter la pénurie générale pour le reste de la population.
Les leaders de l'opposition du M5 tout comme l'imam Dicko se font très discrets et évitent d'apporter leur soutien aux putschistes, tout comme ils n'ont fait aucune déclaration en faveur des auteurs du coup d'État.
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La CEDEAO a déjà prévenu que tous ceux qui soutiendront les évènements actuellement en cours au Mali, civils comme militaires, seront sévèrement sanctionnés. Le sommet extraordinaire des Chefs d'États ce jeudi, par visioconférence, devrait annoncer des mesures plus fortes contre les auteurs du coup d'État et tous ceux qui les soutiennent.
Rappelons que le général diendéré avait renversé la transition au Burkina soutenue par la CEDEAO. Le président et le premier ministre de transition de même que tous les officiels du régime avaient été arrêtés, comme au Mali en ce moment.
Il sera ensuite contraint par la CEDEAO de rendre le pouvoir aux autorités légitimes, avant d'être arrêté avec tous ses complices putschistes. Ils sont toujours en prison…
Ce qui est vrai, est vrai !
Par Saïd Penda/ Ancien de la BBC, journaliste d'investigation et analyste politique – sur sa page Facebook.
