Mali: premières réactions politiques aux sanctions de la Cédéao

La Cédéao durcit le ton contre le Mali. Les chefs d'État ont décidé, lors d'un sommet exceptionnel, d'adopter des sanctions individuelles.

La Cédéao entend ainsi rappeler les autorités de transition à leur engagement initial de tenir des élections (présidentielle et législatives) en février prochain pour un retour à l'ordre constitutionnel. Et ce alors que les autorités ont indiqué vouloir repousser cette échéance, invoquant notamment le contexte sécuritaire.

La fermeté de la Cédéao concernant les autorités de transition au ne surprend pas certains acteurs politiques. À l'image de Djiguiba Keïta, le secrétaire général du Parti pour la renaissance nationale (le Parena).

« Nous regrettons qu'on en soit arrivés là, mais faute de volonté politique de tenir nos engagements. Et cela signifie que nous sommes en porte-à-faux avec la communauté internationale, avec la Cédéao et tous nos voisins et c'est à nous de trouver la solution… Depuis le coup d'État du 18 août 2020, il n'y a pas une date concrète pour aller dans le sens de l'organisation des élections. Nous ne croyons pas que ce soit les sanctions qui doivent pousser les militaires à respecter leurs engagements. Nous souhaitions seulement qu'il y ait un sursaut national, que les Maliens mêmes comprennent qu'ils doivent se retrouver, pour donner un nouveau départ et convaincre nos partenaires que nous sommes de bonne foi, pour arriver à une fin heureuse de la transition, rassembler les forces vives de la nation en quarante-huit heures, pour se donner une nouvelle feuille de route et rassurer nos partenaires que nous pouvons tenir les élections dans tel et tel délai. Et à ce moment-là, convenir avec la Cédéao et avec ce nouvel agenda nous pouvons tenir nos engagements », estime Djiguiba Keïta.

Written by Emmanuella Bâ

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