Législatives 2021 : KKS, « tout calendrier électoral doit être suspendu »

Message de Nouvel An 2021 à la Nation de KKS, Président de Initiatives Pour la Paix en Côte d'Ivoire (IPPCI) aux Ivoiriens.

Chers compatriotes,
Nous voici à la fin de l'année 2020. 2020, une année comme le monde entier souhaiterait bien ne plus en connaitre, une année de tristes et douloureux souvenirs. Une année particulièrement marquée par la mystérieuse pandémie de la COVID-19 qui a endeuillé toutes les nations du monde avec à ce jour plus de 83.534.252 cas de contamination.

Cependant, en Côte d'Ivoire, l'évènement le plus meurtrier, le plus terrorisant et le plus préoccupant aura été et demeure sans conteste le coup de force contre la constitution ivoirienne, perpétré par le régime en place. En effet, si nous pouvons, bénir le Dieu du ciel pour nous avoir évité l'hécatombe promise à notre pays et à tout le continent, nous ne pouvons hélas en faire autant du bilan du processus électoral dans notre pays qui s'établit aujourd'hui à plus de 100 morts en seulement 3 mois.

Oui chers compatriotes, malgré nos avertissements incessants et les nombreux appels à la raison de par le monde, Monsieur n'a pas reculé sur sa volonté de briguer un troisième mandat, en total violation de la constitution ivoirienne. Ainsi, malgré la détermination du peuple à se dresser contre cet autre coup d'état des temps modernes, monsieur Ouattara, tel le roi puissant dans ecclésiaste, marcha sur lui, l'investit, et s'attèle à présent, avec la complicité consciente ou inconsciente de la classe politique, à élever contre lui de grands forts pour blanchir à travers des ‘'élections législatives'', son forfait et consolider ainsi, son étreinte sur la nation.

Je veux à nouveau m'incliner devant la mémoire de ces compatriotes qui ont perdu la vie dans les conditions les plus atroces et inhumaines parce qu'ils réclamaient tout simplement, le respect de la constitution.

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Pour autant, devrions-nous maudire l'année 2020 ou en définitive la bénir ?
Devrions-nous nous résigner dans l'amertume, la récrimination et la complainte ou, au contraire, nous relever, tirer les leçons de cette situation et repartir à la reconquête de notre dignité bafouée et de notre liberté confisquée ?

Chers compatriotes,
Au seuil de cette nouvelle année que je souhaite pleine de succès, de bonheur et de joie pour chacune et pour chacun, j'ai décidé de vous proposer, en lieu et place d'une classique et habituelle présentation de vœux, un décryptage géo-spirituel de ces deux évènements majeurs qui ont marqué la vie de la nation, décryptage qui nous permettra de comprendre les enjeux géostratégiques en cours et appréhender avec lucidité et responsabilité les réponses idoines à leur apporter entant que citoyens ivoiriens mais également entant que contemporains et donc coparticipants de la marche du monde.
D'abord la pandémie de la COVID-19,

Apparu en novembre 2019 à Wuhan dans la région du Hubei en Chine, la maladie à COVID-19 s'est rapidement propagée à une vitesse record pour atteindre, en quelques mois, la quasi-totalité des pays du monde. Curieusement, alors que la pandémie dont l'épicentre s'établissait en Europe semblait épargner le continent africain, l'ONU, l'OMS et les principaux promoteurs de vaccins, comme mus par une curieuse certitude, prédisaient pour l'Afrique, ‘'des dizaines et des dizaines de millions de morts''.

A Ce jour du 31 décembre 2020, sur un total de cas confirmés de 83.534.252 et de 1.826.462 de décès, l'Afrique compte 2.758.226 de cas contaminés et 65.466 décès. La Côte d'Ivoire, notre pays, compte 22.490 cas confirmés pour 137 décès, c'est un bilan lourd mais retenez à titre de comparaison que le paludisme tue par an en Afrique plus de 420 000 personnes dont environ entre 2000 et 4000 en Côte d'ivoire.

Le chef de l'État qui a passé plus de la moitié du temps de son adresse à la nation à ce sujet ‘'crucial'', a égrené un bilan désastreux de l'impact des mesures drastiques sur l'économie et la vie de la nation.
Au regard de ce désastre, ne serions-nous pas en droit de nous interroger sur le but réel visé par cette campagne de toute évidence excessive, disproportionnée et outrancièrement alarmante ? le taux de létalité clairement insignifiante dans notre pays justifie-t-il ces batteries de mesures dont les coûts plombent tant nos économies ?

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Devrions nous donner crédit aux fantasmes et autres mauvaises langues qui suspectent un complot ourdi pour plomber nos économies déjà très fragiles pour affaiblir nos populations afin de justifier l'imposition du vaccin qui poursuivrait une vocation secrète ? pourquoi tant de précipitation à vouloir inoculer des vaccins dont personne ne sait encore trop rien à des gens qui se défendent déjà naturellement si bien ? Et que dire de la rapidité record de la mise au point de vaccins en si peu de temps, là où ceux du VIH SIDA et du paludisme qui déciment nos populations sont attendus depuis des décennies ?

En définitive, tout cela parait bien suspect et semble cacher quelque chose de pas très sainte contre les populations mondiales et notamment africaines. C'est pourquoi J'en appelle à l'extrême vigilances de nos compatriotes et de nos autorités compétentes à qui je conseille un minimum de recul avant toute décision.

Du coup de force contre notre constitution
Au-delà, de l'onde de choc qui résonne encore dans les esprits humains et les consciences saines, le coup de force contre le peuple de côte d'ivoire avec son lot de cruauté inouïe et l'accaparement subséquent du pouvoir par monsieur Alassane Ouattara, a eu pour mérite de mettre à nu la supercherie du model démocratique vendu à nos pays depuis leur ‘'indépendance'' comme étant le socle de leur souveraineté et la garantie de leur autodétermination.

Hélas, parce que rien ne peut être éternellement caché, la farce indigeste du 31 octobre 2020 en Côte-d'Ivoire a fini par emporter l'écume qui cachait déjà bien mal la vraie vocation de ce système : Garder en sous-main, à travers un valet de pied, la réalité du pouvoir politique pour le contrôle de l'économie. La situation rocambolesque que nous vivons en Côte d'Ivoire avec le braquage électoral du 31 octobre 2020 a mis définitivement à nu les limites de cette ‘'démocratie'' dans laquelle le peuple n'a de pouvoir que de donner le pouvoir à un individu, qui lui, peut, avec la complicité de quelques indignes, en user abusivement, massivement et indéfiniment pour le (peuple) soumettre et s'imposer à lui (peuple) sans qu'il n'est aucun recours.

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La question c'est qui se cache derrière cette toute puissance ? qui couvre et encourage cette toute puissance ? qui est en réalité ce puissant roi ? cet homme fort ? à qui profite donc cette démocratie viciée et ce pouvoir spolié ?
Vous ne devriez pas chercher trop longtemps ni trop loin. Il vous suffit de trouver

  • Qui justifie l'injustifiable du 3eme mandat par devoir.
  • Quel pays s'octroie 80% des marchés publiques nationaux.

Cher compatriotes,
Ce que nous avons vécu ici le 31 octobre 2020, après 2010, n'est ni plus ni moins que le dénie à notre peuple du droit inaliénable qu'à tout peuple de disposer de lui-même et notamment de se choisir librement et souverainement ses dirigeants. A travers les tribulations que nous vivons, Dieu veut nous ouvrir les yeux sur la véritable cause de nos malheurs. La grande leçon à en tirer, c'est qu'une démocratie dans laquelle le peuple n'a de pouvoir que de donner le pouvoir n'en est pas une.

Il s'ensuit qu'à l'état actuel des choses, la Côte d'Ivoire est tout sauf un état démocratique. Vu ainsi, 2020 est, dans un certain sens, à bénir en ce qu'elle aura été cette électrochoc pour nous réveiller de notre long sommeille de l'anesthésie coloniale.

Dès lors, le seul enjeu qui vaille aujourd'hui est la construction d'un état véritablement démocratique avec un système démocratique conforme à nos valeurs culturelles et spirituelles dans lequel le Peuple sera gouverné par le peuple et pour le peuple, un système dans lequel le peuple mandate, contrôle et sanctionne, un système dans lequel le pouvoir et le dernier mot appartiennent au peuple.
Comment faire pour que plus jamais en côte d'ivoire, une élection ne débouche sur une guerre fratricide ?

Comment faire pour qu'un individu fut-il Président de la république ne puisse plus disposer de pouvoir aussi exorbitant pour s'imposer au peuple ? Voilà en outre des questions qui me paraissent mériter le sacrifice de et nos martyrs des récents évènements. Voilà des préoccupations qui devraient être celles de tous les ivoiriens consciencieux. Voilà ce qui devrait être, à mon sens, pour les acteurs politiques de tout bord, la priorité des priorités.

La réponse à ces questions vitales pour la république passe, je l'ai dit et redit, je persiste et je signe, aujourd'hui plus qu'hier, par l'organisation d'assises nationales de dialogue inclusif regroupant toutes les forces vives de la nation (acteurs politiques, acteurs de la société civile, religieux, paysans, artisans, forces de sécurité et de défense, opérateurs économiques, artistes, etc…). Ces assises qui devront déboucher sur une TRANSITION DEMOCRATIQUE, CONSENSUELLE ET INCLUSIVE avec pour mission, la réconciliation nationale, l'élaboration d'une nouvelle constitution et l'organisation d'élections justes et équitables, sont je vous le répète encore, la seule voie et le seul gage de la paix durable en Côte-d'Ivoire. En attendant, et c'est une simple question de bon sens et de sagesse, tout calendrier électoral doit être suspendu.

Dans le contexte fragile actuel, alors que le peuple porte encore le deuil de ses martyrs, alors même que le régime n'a encore daigné entreprendre la moindre véritable action de compassion, d'apaisement et de conciliation à l'endroit des populations qui continuent de pleurer leurs morts et de se regarder en chiens de faïence, organiser des élections sous le fallacieux prétexte du respect d'une constitution qui aura elle-même mainte fois été atrocement violée à volonté, relève de la pure ignominie et de la plus grande irresponsabilité et constitue la preuve éloquente que pour cette classe politique, seuls ne comptent que le pouvoir et le poste.

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Au moment où l'attitude pour le moins illisible et incohérente de l'opposition sur qui portaient les espoirs du peuple semble indiquer une capitulation sans doute sous la pression irrésistible de la chape de plomb de la terreur et de l'intimidation, il appartient désormais au peuple de prendre son destin en main.

Pour ma part, ma mission a toujours été claire. Elle est désormais assortie d'un mandat tout aussi clair : réconcilier la Côte-d'Ivoire avec elle-même en la dotant d'un nouveau système démocratique pour s'approprier les leviers de sa souveraineté, de son Independence économique et politique et de son autodétermination.

Telle est l'invite de Dieu à tous ceux et celles qui aspirent à la libération de notre pays et à l'épanouissement de nos peuples. Tel est le combat auquel j'appelle chacune et chacun de mes compatriotes ivoiriens et africains en cette année 2021. Bonne et heureuse 2021 à toute et à tous !
Que Dieu bénisse la Côte d'ivoire.

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