Le Mouvement des forces d'avenir (MFA) d'Azoumana Moutayé organise un congrès à Yamoussoukro, ce samedi 19 mai 2018. Pour quoi faire ? Lire l'opinion d'un militant du Rassemblement des houphouEtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). MFA congrès Yamoussoukro.
Après le « non » de l'Union pour la Côte d'Ivoire (UPCI), le samedi 28 avril 2018, le ciel s'éclaircit, petit à petit, pour les partisans du parti unifié RHDP. Une semaine après le « oui » du Rassemblement des Républicains (RDR), ce sont les militants du parti arc-en-ciel qui, rassemblés sur la terre natale de Félix Houphouët-Boigny, le samedi 12 mai 2018, ont donné quitus à la direction de l'UDPCI pour engager le parti sur la voie du parti unifié RHDP. Maintenant, c'est le tour du MFA.
Aujourd'hui, tous les projecteurs sont braqués sur le Mouvement des forces d'avenir (MFA). En effet, le samedi prochain, le MFA, membre fondateur de la coalition RHDP, née en 2005 sur les bords de la Seine dans la capitale française, se réunira en congrès extraordinaire, dans la capitale politique ivoirienne. Le parti du président Azoumana Moutayé dira s'il est en phase avec le RDR, le PIT et L'UDPCI relativement au projet de parti unifié, projet cher au président d'honneur du RDR, le président Alassane Ouattara.
De sources concordantes proches du parti rouge, blanc et noir, on annonce la venue de plus de 4000 congressistes. Les délégations viendront des 31 régions de la Côte d'Ivoire. La ferveur carnavalesque qui prévalu, le jeudi dernier à Yopougon, lors de la visite surprise du président Azoumana Moutayé aux militants MFA de cette commune, donne déjà une idée de l'ambiance dans laquelle se tiendra le congrès extraordinaire de Yamoussoukro.
Pourquoi le MFA doit-il aller au congrès ?
Pour les observateurs de la vie politique ivoirienne, ce congrès aura le mérite de mettre un terme à la confusion qui régnait au MFA. La dissidence dirigée par Siaka Ouattara avait annoncé la tenue d'un congrès le 26 mars 2018, à Bondoukou, capitale du Gountougo. A l'observation, ce congrès ne pouvait valablement ratifier le projet d'accord du parti unifié signé le 16 avril 2018, soit trois semaines après le congrès de Bondoukou.
Une simple question de logique. « Comment des militants pouvaient-ils valablement et raisonnablement donner leur accord pour un projet d'accord du parti unifié RHDP qui n'existait pas encore au moment dudit congrès ? Peut-on rationnellement délibérer sur l'inexistant ?» s'est interrogé un analyste politique. Sauf à renoncer au bon sens, le congrès de Bondoukou était une farce politique que le RHDP, pour sa propre crédibilité, ne pouvait valider. D'où la pertinence du congrès du samedi prochain. Dans la capitale politique, l'occasion sera donné au président Moutayé de confirmer sa légitimité en relevant le défi de la mobilisation.
Un vote à l'issue incertaine même si la tendance est au « oui »
A Yamoussoukro le 19 mai prochain, le suspense reste entier, même si le président Azoumana a toujours affirmé qu'il reste un farouche partisan du projet du parti unifié RHDP. Cependant, la politique n'est pas une science exacte, et les militants des partis politiques ivoiriens sont de plus en plus matures et critiques. Le « non » historique de l'UPCI invite à la prudence. Dans tous les cas, « les 4000 congressistes se prononceront en toute responsabilité et en toute souveraineté », nous a confié le chargé de communication du MFA. .
Fofana Baceï, militant RHDP
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