Malan Aka s'indigne de la publication de Mabri Toikeusse qui fait l'apologie des diplômes d'une université étrangère, après l'obtention du Master de sa fille.
Michel Gbagbo a fait son cursus scolaire et universitaire en Côte d'Ivoire.
Il a d'abord eu le BTS en comptabilité ici au pays, avant de changer de vocation, en intégrant l'Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan où il a fait un Doctorat en psychopathologie.
Pendant qu'il faisait son cursus universitaire à Abidjan, son père (Laurent Gbagbo) était président de la République de Côte d'Ivoire. Etant fils de président, Michel pouvait fréquenter la meilleure université du monde ; mais il ne l'a pas fait.
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En février 1992, Michel était élève lorsqu'il faisait la prison pour une activité politique du FPI dont il n'était aucunement associé. Il a fait la prison parce que son père dirigeait un parti politique d'opposition au régime du président Houphouët-Boigny. Étant Franco-Ivoirien, Michel pouvait intégrer le système éducatif français sans problème aucun ; et surtout qu'à l'époque, l'école ivoirienne allait très mal.
Quand on est dirigeant, il faut être exemplaire M. Le Ministre Mabri Toikeusse. Personne ne vous oblige à utiliser votre argent comme le veulent les autres ; mais le portefeuille ministériel que vous occupez (si sensible qu'il est) requiert le minimum d'éthique.
On ne peut pas être Ministre de l'Enseignement Supérieur en Côte d'Ivoire et faire l'apologie des diplômes d'une université étrangère. Si vous ne faites pas confiance aux universités que vous avez sous votre tutelle, comment pourriez-vous réussir votre mission ?
Honnêtement, il est aussi possible que votre fille ait bénéficié d'une bourse d'étude d'une université en Côte d'Ivoire. Toutefois, la publication que vous venez de faire sur votre page facebook officielle concernant le diplôme qui sanctionne la formation de votre fille dans une université européenne paraît comme un acte de mépris vis-à-vis de ces milliers d'étudiants ivoiriens qui travaillent dans des conditions difficiles dans nos universités publiques. Nombre de ceux-ci sont contraints d'abandonner les études, non pas parce qu'il ne veulent plus aller à l'école, mais parce que les conditions d'études les défavorisent.
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M. le Ministre, que faites-vous concrètement pour parvenir à mettre nos universités aux standards des meilleures universités du continent Africain, voire du monde ?
Vous êtes un homme politique, et pour le rôle que vous jouez dans la vie publique de notre pays, il est important pour vous de travailler votre communication politique. Avant de dire quoi que ce soit publiquement, pensez à ces milliers d'étudiants ivoiriens dont vous avez la charge de la réussite. Une équipe de communicants politiques dûment constituée pour votre image politique aurait pu prévenir cet incident.