Me Habiba Touré, présidente de SAFE, dénonce des irrégularités et fraudes pouvant entacher la sincérité du scrutin des élections municipales et régionales prévu le 2 septembre 2023.
Parmi ces irrégularités, Me Touré pointe du doigt :
- La présence de personnes décédées sur la liste électorale définitive ;
- La présence de centenaires sur la liste électorale ;
- L'usurpation d'identité ;
- Le changement de lieu de vote contre le gré des électeurs ;
- La présence de pères et mères ayant mis au monde des centaines et des milliers d'électeurs ;
- Les intimidations des militants du RHDP, le parti au pouvoir.
Me Touré affirme que ces irrégularités et fraudes sont « fortement présentes » et « attestent de la volonté de la CEI de ne pas présenter une liste électorale propre ».
Le PPA-CI, le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, appelle ses électeurs à aller massivement voter, malgré ces irrégularités.
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M. Gbagbo avait déclaré qu'« entre boycotter les élections pour cause de fraudes et aller aux élections malgré la fraude, nous choisissons d'aller aux élections en dépit de la fraude orchestrée par nos adversaires ».
La CEI a rejeté les accusations de Me Touré, affirmant que la liste électorale est « propre et conforme aux lois en vigueur ». La CEI a également indiqué qu'elle est prête à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la transparence du scrutin.
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La question de la fraude électorale est un sujet sensible en Côte d'Ivoire, qui a connu une longue période de troubles politiques. Les élections de 2020, qui ont vu la réélection d'Alassane Ouattara, ont été marquées par des accusations de fraude de la part de l'opposition.
Il est encore trop tôt pour dire si les élections municipales et régionales du 2 septembre seront entachées de fraude. Cependant, les accusations de Me Touré et les déclarations de M. Gbagbo soulignent les inquiétudes de l'opposition quant à la transparence du scrutin.
