Le général Omar Tchiani, le mystérieux patron de la garde présidentielle, son nom ne cesse de revenir depuis l'annonce de la tentative de putsch en cours au Niger le 26 juillet 2023.
Homme de confiance de l'ancien président Mahamadou Issoufou, il dirige, depuis 2015, ce corps d'élite de l'armée nigérienne, en charge de la sécurité du chef de l'Etat. Mission qu'il a remplie en mettant en déroute des militaires qui ont tenté en 2015 et en 2021 de s'emparer du pouvoir. Mohamed Bazoum, qui a succédé à Issoufou à la tête du Niger en 2021, l'avait confirmé à ce poste stratégique.
Si l'on ignore encore les causes de la révolte de ce cacique de l'armée nigérienne, plusieurs sources avancent l'envie de l'actuel chef de l'Etat de réorganiser son dispositif sécuritaire en se séparant notamment du général Tchiani. Depuis deux ans, un faux décret faisant état de son remplacement par le général Mohamed Toumba circule sur les réseaux sociaux.
Les tentatives de négociations entre les mutins et le président Bazoum n'ont, pour le moment, pas été couronnées de succès. Ce dernier se porterait bien, selon des sources issues de son entourage, mais ses mouvements sont limités et le Palais, où il est toujours retenu, n'est pas facile d'accès.
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Selon la présidence de la République, le général Omar Tchiani n'a pas pu rallier à sa cause la garde nationale et l'armée qui s'opposent à ce nouveau coup de force de la garde présidentielle. Celle-ci a, dans le passé, servi de tremplin à certains officiers pour accéder au pouvoir. Ibrahim Baré Mainassara à la tête du Niger de janvier 1996 à avril 1999 et son tombeur suite à son élimination physique sur le tarmac de l'aéroport de la capitale, Niamey, Daouda Malam Wanké, ont en effet tous dirigé la garde présidentielle.