La présidence du Niger à Niamey a été bloquée par des membres de la garde présidentielle sans explication. Un climat d'incertitude plane sur le pays aux multiples coups d'État.
Mercredi matin, la présidence du Niger à Niamey s'est retrouvée prise au piège, alors que des membres de la garde présidentielle en bloquaient l'accès sans donner de raison explicite, selon une source proche de la présidence rapportée par l'AFP.
Les résidences du président nigérien, Mohamed Bazoum, ainsi que les bureaux du complexe présidentiel étaient tous deux interdits d'accès. Pourtant, aucune présence militaire inhabituelle n'a été signalée dans le quartier, la circulation était normale et aucun coup de feu n'a été entendu, comme l'a constaté un journaliste de l'AFP.
Une situation inquiétante pour la stabilité politique du Niger
Le Niger, partenaire clé de la France dans le Sahel, fait face à des défis sécuritaires majeurs, avec la violence jihadiste qui sévit dans plusieurs parties du territoire. Le pays est actuellement gouverné par le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, qui est au pouvoir depuis avril 2021. Toutefois, l'histoire du Niger est jalonnée de coups d'État, reflétant une instabilité politique persistante.
Un pays marqué par les coups d'État tout au long de son histoire
Depuis son indépendance de la France en 1960, le Niger a été le théâtre de plusieurs coups d'État, dont le premier a eu lieu en avril 1974 contre le président Diori Hamani, suivi par le dernier en février 2010 qui a renversé le président Mahamadou Tandja.
Le pays a également connu de nombreuses tentatives de putsch, témoignant des luttes pour le pouvoir et des tensions politiques qui ont persisté au fil des décennies.
Face à cette situation inquiétante, la communauté internationale garde un œil attentif sur l'évolution de la crise politique au Niger. Alors que les autorités restent silencieuses sur les raisons du blocage à la présidence, les citoyens nigériens redoutent une escalade de la situation, craignant pour la stabilité du pays déjà fragilisé par les menaces sécuritaires.
La présence de la garde présidentielle sur les lieux stratégiques du pouvoir laisse planer de nombreuses interrogations quant à la suite des événements.
Les prochaines heures seront déterminantes pour comprendre la nature exacte de cet incident et si celui-ci a des implications plus larges pour l'avenir politique du Niger.
La question qui se pose maintenant est de savoir si le pays saura surmonter cette épreuve et consolider son processus démocratique ou s'il sera à nouveau plongé dans l'instabilité politique, risquant de compromettre les avancées réalisées jusqu'à présent.
