Mission conjointe CEDEAO-UA-ONU en Côte d’Ivoire : les conclusions et recommandations à Ouattara et à l’opposition

En mission en Côte d'Ivoire dans le cadre de la présidentielle 2020, la délégation de la CEDEAO-UA-ONU s'est dite préoccupée.

La mission internationale de « diplomatie préventive » composée de représentants de la Communauté des Etats d' de l'Ouest (Cédéao), de l' () et des , a fait part le mercredi 8 octobre 2020 de sa « vive préoccupation » avant la du 31 octobre en Côte d'Ivoire.

La mission conduite par Shirley Ayorkor Botchwey, la des Affaires étrangères , présidente en exercice du Conseil des ministres de la Cédéao, « a exprimé sa vive préoccupation quant à l'absence de confiance entre les acteurs politiques  », selon le communiqué final diffusé à la fin de la mission.

Cette mission à laquelle participait le Représentant spécial de l' en Afrique de l'Ouest et au , – qui avait déjà effectué une mission fin septembre pour l'ONU – a rencontré des représentants du pouvoir, de l'opposition, de la société civile et des membres du corps diplomatique lors de cette visite du 4 au 7 octobre.

« La mission conjointe a condamné fermement les actes de violence et les de haine aux relents communautaires qui se sont malheureusement invités dans le champ de la compétition politique », selon le communiqué.

LIRE AUSSI : Affi à la mission conjointe CEDEAO-UA-ONU : « que la CEI soit reformée »

Elle « a encouragé la Commission électorale indépendante () à poursuivre les rencontres avec les différents candidats pour trouver les solutions aux question en suspens » et « invité l'ensemble des parties prenantes à favoriser le dialogue et à s'engager pour l'organisation et la tenue d'une élection crédible, transparente, inclusive, respectueuse des droits de l'homme », selon le communiqué.

Enfin, elle a encouragé l'ensemble des parties prenantes « à sécuriser le processus électoral tout comme la protection de l'intégrité physique des candidats et de leurs militants avant et après l'élection ».

La tension politique est forte en Côte d'Ivoire à un mois du scrutin et dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011, née du refus du président de reconnaitre sa défaite à la présidentielle face à , qui avait fait 3.000 morts.

En août, une quinzaine de personnes ont été tuées dans des violences après l'annonce de la de M. Ouattara à un troisième mandat controversé.

Elu en 2010, réélu en 2015, M. Ouattara, 78 ans, avait annoncé en mars qu'il renonçait à briguer un troisième mandat, avant de changer d' en août, après le décès de son dauphin désigné, le Amadou .

La loi ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats mais le a estimé qu'avec la nouvelle Constitution de 2016, le compteur des mandats de M. Ouattara a été remis à zéro. Ce que conteste farouchement l'opposition qui réclame une dissolution de la CEI et du Conseil constitutionnel, et appelle à la désobéissance civile.

Written by Hind Talha

Revue de la presse ivoirienne du 08 octobre 2020

Abidjan : construction d’une sphère de stockage de gaz