La demande de suspension du processus électoral par la présidente de l'Assemblée nationale est un événement majeur dans la présidentielle 2023 à Madagascar.
Cette décision intervient après une semaine de fortes tensions et de violences à l'endroit des manifestants de l'opposition, qui contestent la réélection du président sortant, Andry Rajoelina.
La suspension de l'élection permettrait un vrai dialogue entre les différentes parties prenantes et de rechercher une solution acceptée de tous. C'est ce que souhaite le collectif des 10 candidats de l'opposition, qui a toujours refusé d'entrer en campagne.
La prise de position de Christine Razanamahasoa est perçue comme un désaveu total au gouvernement collégial, qui a toujours refusé de parler de crise électorale. La suspension d'une élection présidentielle n'est pas prévue dans la loi malgache. Pour être effective, cette demande devra attendre un accord du gouvernement.
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L'élection présidentielle était initialement prévue le 16 novembre. La rencontre de demain à 9h à l'Assemblée nationale permettra de connaître les intentions du gouvernement face à cette demande.
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Si la suspension de l'élection est décidée, cela signifierait un recul majeur pour le président Andry Rajoelina, qui avait fait de la victoire à cette élection un enjeu personnel. Cela pourrait également conduire à une prolongation de la crise politique à Madagascar.