Affaire boycott présidentielle de 2020: Pulchérie Gbalet répond à Adou Richard : « il faut commencer par incriminer le Chef de l’Etat »

Pulchérie Gbalet a donné sa position sur la sortie médiatique du procureur Adou Richard relative au boycott de la présidentielle de 2020.

« C'est l'occasion d'interpeller le procureur de la République sur sa dernière sortie qui n'est pas en faveur de la réconciliation que nous peinons à rendre réalité. Non seulement la désobéissance civile est la conséquence de la décision du Chef de l'Etat de briguer un troisième mandat anticonstitutionnel donc il faut commencer par incriminer le Chef de l'Etat lui-même, mais au nom de la réconciliation, il vaut mieux arrêter toutes les poursuites et définir une démarche consensuelle pour aller à la réconciliation » a lancé .

Et de conclure, « sinon, il faudra si le procureur veut être vraiment juste, exiger que les responsables des 3000 morts de la crise post-électorale soient identifiés et jugés puisque la cour pénale a innocenté le Président Laurent Gbagbo et le Ministre Charles Blé Goudé ».

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Cette réaction fait suite à la sortie médiatique du procureur de la République de Côte d'Ivoire, Adou Richard, au palais de justice, à Abidjan-Plateau. Adou Richard avait déclaré que certains leaders politiques de l'opposition sont accusés d'avoir financé et armé des populations pour empêcher l'élection présidentielle du 31 octobre 2021. Les juges d'instruction étant en train de boucler leurs investigations, dévoileront les personnes inculpées en vue du jugement. 

Concernant M. Bédié, ancien président de la République, le procureur de la République a démontré qu' il est « justiciable », dans ce contexte comme tout citoyen et pourrait être poursuivi pour son rôle dans ces actes de violences selon la décision des juges d'instruction. 

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Relativement aux poursuites engagées contre les anciens présidents de la République, chefs de gouvernement et anciens ministres, le procureur a précisé que « lorsque les faits reprochés à ces personnalités ont été commis à l'occasion où pendant les élections, il n'y a plus de procédure spéciales ».

De ce fait, « les textes qui s'appliquent sont le code électoral, le code pénal et le code de procédures pénales », a-t-il souligné, mentionnant qu' »à partir de ce moment les juges d'instruction sont saisis et nous attendons tous qu'ils finissent leurs informations judiciaires pour savoir les personnes contre qui il sera retenu des charges, alors, sans exclusive, elles seront présentées au tribunal ». 

Written by Mohammed Ouattara

Mahamat Idriss Déby

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