Pulchérie Gbalet, victime collatérale d’une affaire qui n’aurait pas dû advenir

La présidente de l'ONG ACI, Pulchérie Gbalet est accusée de subversion dans l'affaire des militaires ivoiriens incarcérés au Mali.

Il en va de la vie des hommes comme celle d'un pays. Quand le corps de l'homme est envahi par des microbes, des bactéries ou des virus, quand la présence de ces êtres microscopiques, mais très nocifs, étranglent toute action de l'homme, les combattre vigoureusement à l'aide d'antibiotiques ou de sérums est un devoir impératif.
Rester sans réaction conduit inéluctablement à la mort.
La Côte d'Ivoire, depuis le décès de son premier président ne s'est plus jamais bien portée. Le président Henri Konan Bédié a vu son mandat écourté par un coup d'état. Le président Laurent Gbagbo démocratiquement élu, n'a pas connu une gouvernance tranquille. Il n'a réellement mis en œuvre le programme pour lequel il a été élu que pendant deux ans. De 2002 à 2011, sa gouvernance fut perturbée par une rébellion se réclamant de M. Ouattara.

Ayant accédé au pouvoir (…), nombre d'ivoiriens avaient espéré qu'avec M. Ouattara la situation des ivoiriens à tous les niveaux, irait s'améliorant. Mais tout au contraire, le pays est tombé de Charybde en Scylla.

Les avancées démocratiques acquises au prix de mille et un sacrifices, sont réduites à néant. Les espaces de liberté se sont rétrécis comme une peau de chagrin. La peur est devenue le quotidien et le partage des ivoiriens.

En lieu et place de la réconciliation voulue et souhaitée par les ivoiriens, M. Ouattara, par sa politique de rattrapage ethnique, bénéficiant seulement à un clan, n'a fait que creuser le fossé entre les habitants de ce pays. M. Ouattara au pouvoir, l'opposition est inexistante. Toute activité de l'opposition, si elle n'est pas interdite, est violemment réprimée et se termine par des arrestations et des emprisonnements.
De nombreux ivoiriens, civils comme militaires croupissent encore dans les « sous-sols » du pays depuis 2011. Et rien n'indique que demain est la veille de leur libération.

La dernière à retourner à la MACA, est la présidente de l'ONG Alternative Citoyenne Ivoirienne, . Cela fait la deuxième fois qu'à son corps défendant, elle retourne dans l'univers carcéral, lugubre et insalubre.
Accusée qu'elle est, de subversion dans l'affaire des 49 militaires (désormais 46) ivoiriens incarcérés au Mali.

Si pour de nombreux ivoiriens, convaincus que les 49 militaires ivoiriens, partis au Mali ne peuvent pas faire de coup d'Etat dans ce pays, comment alors comprendre qu'une seule dame puisse faire un coup d'Etat en Côte d'Ivoire ? Cela relève du « Didiga » (l'art de l'impensable). Mais des têtes pensantes et bien faites, tentent de nous convaincre que c'est ce que Pulcherie Gbalet envisageait faire.

On lui aurait même trouvé des complices ! Mais paradoxalement, les partis politiques et la société civile ivoirienne ont des réactions si timides et si timorées, que cela dépasse tout entendement. Les Ong internationales, si promptes à donner des leçons de respect des droits de l'homme sous la gouvernance du président Gbagbo, se sont emmurées dans un silence de cimetière, devant la procédure qui a conduit la présidente de l'Ong Alternative Citoyenne Ivoirienne à la Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan (MACA).

C'est le lieu d'en appeler à l'opposition ivoirienne et à tous les défenseurs des droits de l'homme. Leur réaction timide, et leurs hésitations face aux tribulations de Pulchérie Gbalet, condamnent les ivoiriens à subir les affres de cette politique de force et de répression, et en fin de compte au bâillonnement total.

Si on s'emploie à obtenir la libération de nos compatriotes incarcérés au Mali, il serait de bon aloi de commencer par libérer Pulchérie Gbalet, victime collatérale d'une affaire qui n'aurait pas dû advenir, ainsi que les nombreux militaires et civils emprisonnés depuis 2011 chez nous.
Les Saintes Ecritures enseignent : « …Faites aux autres ce que vous voudriez qu'ils fassent pour vous… » .

Honneur et force à toi PULCHERIE GBALET.
Mais s'il y a eu un matin, il y aura assurément un soir, et l'ivraie sera séparée du vrai.

Written by Nazaire Kadi

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