Jean-Marie Bockel, l'envoyé personnel de Macron pour l'Afrique, a été reçu par Ouaatta en Côte d'Ivoire ce mercredi 21 février 2024.
Au cœur des discussions avec le président ivoirien Alassane Ouattara, la question du « remodelage » de la présence militaire française sur le continent.
M. Bockel a qualifié de « riche » son échange avec le président Ouattara, soulignant la nécessité d'un dialogue constructif pour aboutir à un « accord gagnant-gagnant » pour les deux parties. La France, qui compte environ 900 soldats français en Côte d'Ivoire, souhaite adapter son dispositif militaire en Afrique aux nouvelles réalités du continent.
« Le terme remodeler me paraît être le bon terme. L'esprit, c'est de venir avec des propositions, une écoute et ensuite un dialogue qui aboutisse à un accord gagnant pour les deux parties », a déclaré M. Bockel.
Vers une réduction de l'empreinte militaire française ?
Si M. Bockel n'a pas donné de détails précis sur les évolutions à venir, il a néanmoins évoqué une « empreinte moindre » de la France sur certains aspects et « plus forte sur d'autres ». L'objectif affiché est de renforcer la capacité de la Côte d'Ivoire à assurer sa propre sécurité.
« Les perspectives de notre partenariat en matière de sécurité sont des perspectives d'accompagnement de renforcement de la force militaire souveraine de la Côte d'Ivoire, de sa montée en puissance quantitative et qualitative », a-t-il ajouté.
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Le « remodelage » de la présence militaire française en Afrique intervient dans un contexte géopolitique en pleine mutation. Le sentiment anti-français s'est accru ces dernières années dans certains pays du Sahel, où la France a été contrainte de se retirer de plusieurs bases militaires.
La Côte d'Ivoire, qui entretient des liens historiques forts avec la France, constitue un allié important pour Paris en Afrique de l'Ouest. La visite de M. Bockel à Abidjan marque le début d'un processus de consultations avec les partenaires africains qui devrait aboutir à de nouvelles formes de coopération militaire sur le continent.
M. Bockel se rendra prochainement au Sénégal, au Gabon et au Tchad, les trois autres pays africains qui accueillent des bases militaires françaises. Il doit ensuite rendre ses recommandations à l'Elysée en juillet prochain.
Enjeux et défis
Le « remodelage » de la présence militaire française en Afrique représente un enjeu majeur pour Paris. Il s'agit de trouver un équilibre entre le maintien d'une influence stratégique sur le continent et le respect des aspirations des populations africaines à une plus grande souveraineté.
Le succès de cette transformation dépendra de la capacité de la France à bâtir de nouveaux partenariats avec les pays africains, fondés sur le respect mutuel et la prise en compte de leurs besoins spécifiques.
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