Amankou Jean Michel, Député d'Agnibilekrou, donne sa position sur la rencontre des Présidents Ouattara, Gbagbo et Bédié le 14 juillet 2022.
07 juin 2022- 07 juillet 2022. Cela fait un peu plus d'un mois, aujourd'hui, que l'élection du nouveau Président de l'Assemblée nationale a eu lieu. Il a plu aux députés de confier majoritairement les rênes de notre Institution au Député Adama BICTOGO, le candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). En ma qualité d'adversaire et de candidat malheureux à ce scrutin, j'ai eu l'heureuse occasion de féliciter le Président Adama BICTOGO pour sa large victoire. Je voudrais, ici, lui réitérer mes vives félicitations et toute ma sympathie. Ses premiers pas, en tant que Président de l'Assemblée nationale, confortent l'expression de son leadership et sa volonté d'accroître le rayonnement de notre Institution, aussi bien au plan national qu'au plan international.
En ce qui me concerne, je voudrais renouveler mes remerciements à toutes celles et tous ceux qui ont perçu, avec justesse, le sens de ma candidature à l'élection du Président de l'Assemblée nationale. Non, mon ambition n'était pas de faire l'effet d'une fausse note dans l'hymne à la cohésion et au rassemblement qu'entendaient jouer nombre de mes collègues ! Non, ma participation à cette bataille démocratique n'avait guère pour objet de donner dans la défiance à qui que ce soit, encore moins de laisser éclore un nouveau phénomène dans une société avide de buzz !
En étant candidat à l'élection du Président de l'Assemblée nationale, l'élu que je suis, avais à cœur de réaffirmer sa foi en la démocratie, en la liberté des choix. Il me paraissait primordial de valoriser l'un des grands principes démocratiques tout en prenant le parti de la paix et de la réconciliation. Était-il possible de trouver meilleur espace en dehors de l'hémicycle pour proclamer la démocratie à travers une compétition ouverte, transparente ? Au fond, cette élection ouverte opposant deux candidats n'a-t-elle pas renforcé la légitimité du vainqueur ? Aujourd'hui, je crois pouvoir dire que le message est passé : celui d'une Côte d'Ivoire où il est loisible à la minorité de s'affirmer dans le respect des règles démocratiques, une Côte d'Ivoire où le dialogue républicain repose sur des piliers solides.
Parlant de dialogue, la rencontre annoncée des trois grands leaders, pour ce jeudi 14 juillet 2022, est à saluer. Les Présidents Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié sont, sans conteste, les figures majeures de la scène politique ivoirienne. Des millions d'Ivoiriens se reconnaissent en chacun d'eux. Leurs retrouvailles, dans la suite logique des recommandations du dialogue politique, marqueront inévitablement une étape décisive dans le processus de paix et de réconciliation.
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La Côte d'Ivoire est passée, ces dernières années, par de très difficiles épreuves qui ont laissé de graves séquelles. Bâtir l'avenir ne saurait être l'affaire d'une seule personne voire d'un groupe de personnes. Cela doit se faire dans un élan commun avec la conjugaison des efforts de chaque citoyenne et de chaque citoyen.
En ma qualité de militant et cadre du PDCI, je n'ai absolument aucun doute sur l'engagement de mon leader, le Président Henri Konan Bédié, fils politique du Père de la Nation, le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, à jouer pleinement sa partition. Je ne doute pas, non plus, du sens élevé de l'Etat et de l'attachement à l'intérêt supérieur de la Nation, des Présidents Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo.
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Espérons que ce dialogue permette de régler les problèmes en suspens et d'ouvrir la voie à des élections apaisées, d'abord en 2023, puis en 2025.
Disons oui au dialogue politique avec pour socle le respect des règles démocratiques !
Et encore une fois, dans l'objectif d'un vivre ensemble citoyen pour le progrès pour tous et le bonheur pour chacun.
Honorable Amankou Jean Michel, Député d'Agnibilekrou Sous-préfectures.
