Reprise du procès de l’assassin de Thomas Sankara

People attend the opening of the trial of the alleged perpetrators of the assassination of Thomas Sankara in Ouagadougou, on October 11, 2021. - The trial of 14 men, including a former president, began in Burkina Faso on October 11, 2021, over the assassination of the country's revered revolutionary leader Thomas Sankara 34 years before. (Photo by OLYMPIA DE MAISMONT / AFP)

Le procès de l'assassin de Thomas Sankara en 1987 a repris au Burkina le mardi 22 mars 2022 après plusieurs semaines d'interruption.

Le procès était suspendu depuis le 3 mars, à la demande des avocats de la défense qui s'interrogeaient sur la constitutionnalité du chef d'accusation d' »attentat à la sûreté de l'Etat ».

Vendredi, le Conseil constitutionnel avait rejeté cette demande et le procès a repris mardi avec les plaidoiries de la défense.

Elles ont débuté par celle de Me Issiaka Ouattara, avocat du médecin militaire Alidou Diebré, poursuivi pour « faux en écriture publique » pour avoir établi le certificat de décès de avec la mention « mort naturelle ».

Évoquant une prescription des faits reprochés à son client, l'avocat a plaidé la relaxe car, a-t-il dit, « M. Diebré n'avait aucune intention coupable ».

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Ensuite, Me Kopiho Moumouny, avocat de Kafando Hamadou, également poursuivi pour « faux en écriture publique », pour avoir produit un autre certificat de décès avec la mention « mort accidentelle », a également évoqué la prescription des faits et plaidé la relaxe.

Me Mamadou Coulibaly, avocat d'un troisième accusé, Albert Belemliga, poursuivi pour « complicité d'attentat à la sureté de l'Etat », a à son tour demandé l'acquittement de son client.

Me Coulibaly a fait valoir qu' »aucun témoin n'a mis en cause » son client, dont la relaxe est également demandée par le procureur militaire.

Quatorze accusés sont jugés dans le procès des assassins de Thomas Sankara et de ses compagnons dans un coup d'Etat en 1987.

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Les deux principaux, l'ancien président qui avait accédé au pouvoir lors du putsch avant d'en être chassé par la rue en 2014, et Hyacinthe Kafando, commandant de sa garde lors du coup d'Etat, sont absents.

Le parquet militaire a requis début février trente ans de prison ferme à leur encontre pour « attentat à la sûreté de l'Etat », « recel de cadavre » et « complicité d'assassinat ».

Vingt ans de prison ont été requis contre le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l'armée lors du putsch de 1987 et principal accusé présent.

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Il purge déjà une peine de 20 ans, pour une tentative de coup d'Etat, en 2015.

Commencées fin octobre, les audiences de ce procès historique ont été plusieurs fois suspendues, notamment au moment du coup d'Etat du 24 janvier au cours duquel le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré.

Written by Colombe Blanche

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