Grah Ange Olivier, le magistrat ivoirien en exil, dans sa position sur le communiqué de l’armée ivoirienne relative à la rumeur d’une nouvelle attaque terroriste en Côte d’Ivoire.
Par un communiqué, l’Etat-major des forces armées du Pays. A la lecture de ce document, quelques questions et certaines réflexions nous taraudent l’esprit. Qu’est-ce qui prouve que ce sont les mêmes évènements ? et si c’était les mêmes évènements, qu’est-ce qui prouvent qu’il n’y a vraiment pas de victimes ? Ont-ils l’habitude de dire la vérité sur ce qui se passe dans cette zone ? J’en doute fort quand je me souviens de l’épisode récent du crash de l’hélicoptère. Il suffit d’analyser les communiqués après avoir observé les photos publiés sur les réseaux sociaux pour se rendre de leur incohérence.
Aucun organe de l’Etat ne peut avoir la prétention pour de bonnes raison, d’avoir le monopole de la communication sur une situation donnée. Ce communiqué ne que fait revendiquer le droit à la désinformation au nom duquel ce régime tient les journalistes en laisse, tuant ainsi la liberté de Presse.
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C’est une énième attaque contre la liberté d’expression qui n’a encore un sens en Côte d’Ivoire, que parce qu’il existe les réseaux sociaux. Les journalistes s’interdisant de s’exprimer sur les véritables sujets sensibles qui pourtant intéressent les ivoiriens. La preuve la plus patente, c’est leur incapacité à critiquer la prédation des deniers publics et la corruption qui prennent des allures surréalistes tant le Chef de l’Etat, les Ministres s’en donnent à coeur-joie pendant qu’ils s’en prennent à des DG qui n’ont pu faire ce qu’ils ont fait qu’avec leurs instructions, à tout le moins leurs bénédictions.
Je n’ai lu dans aucun journal, la vraie question de l’impunité sur cette situation en Côte d’Ivoire, qui est celle du refus de mettre en cause le Président, dont le budget de souveraineté prend l’ascenseur, au moment où celui consacré à l’armement de nos soldats pour face au défi djihadiste est si évidemment insuffisant, et d’en faire de même avec les membres de son Gouvernement.
Si la Presse professionnelle est aujourd’hui en crise, c’est en grande partie parce que le Gouvernement a réussi l’exploit en la muselant, d’en détourner, les citoyens qui sont à la recherche de la vraie information. Je refuse de me soumettre au dictat de ce régime qui dénie aux ivoiriens le droit le plus élémentaire à l’information comme par exemple celle qui concerne l’état de santé des autorités et autres hommes d’Etat alors qu’ils sont soignés avec les deniers publics.
Pour les censeurs et autres juges de ceux qui font l’effort d’informer sur les réseaux sociaux, sachez que c’est le même cerveau qui nous permet de trier la bonne information du fake dans la Presse, qui nous sert pour en faire de même sur les réseaux sociaux.
