NEW YORK (Nations Unies), 20 octobre (Xinhua) — Les bailleurs de fonds ont annoncé plus de 1,7 milliard de dollars pour augmenter l'aide humanitaire vitale fournie à des millions d'habitants au Burkina Faso, au Mali et au Niger, a-t-on appris du site Internet de l'ONU.
Cette aide représente le total des annonces de financements faites par 24 gouvernements et donateurs institutionnels lors de la conférence virtuelle organisée mardi par le Danemark, l'Allemagne, l'Union européenne (UE) et les Nations Unies. Avant le début de la conférence, l'ONU avait sollicité 2,4 milliards de dollars pour l'aide humanitaire au Sahel central.
Une fois débloqués, les fonds permettront d'aider quelque 10 millions de personnes pour le reste de l'année 2020 et jusqu'en 2021 en matière de nutrition et d'alimentation, de services de santé, d'eau et d'assainissement, de logement, d'éducation, et de protection et de soutien aux victimes de violences basées sur le genre.
Des annonces d'engagement politique ont également été faites durant la conférence visant à traiter cette crise d'une manière qui respecte le droit humanitaire international et les droits de l'Homme et qui s'attaque aux causes profondes de la crise.
« Il existe un énorme potentiel dans le Sahel central mais les conflits, le changement climatique, la faible gouvernance et l'inégalité hommes-femmes freinent les populations et les progrès », a déclaré le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, lors de cette conférence.
« Nous pouvons contribuer à renverser la tendance en fournissant un soutien international plus important, mieux équilibré entre sécurité, aide d'urgence et développement à long terme », a souligné M. Lowcock, qui est également coordonnateur des secours d'urgence des Nations Unies.
Plus de 1,5 million d'habitants de la région du Sahel central ont été contraints de quitter leur foyer à cause de la violence, soit un chiffre multiplié par 20 en deux ans. La violence basée sur le genre a grimpé en flèche, des millions d'enfants ne sont pas scolarisés et les services de santé et services sociaux de base font défaut. Le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire aiguë est trois fois plus important aujourd'hui qu'il y a un an.
La pauvreté et le changement climatique menacent le mode de vie traditionnel des populations, alors que plus de 13 millions d'entre elles sont tributaires d'une aide humanitaire. Parmi eux, sept millions d'enfants – victimes d'une « crise silencieuse » comme l'a rappelé la directrice exécutive de l'UNICEF, Henrietta Fore – sont pris au piège de la flambée de violence armée et des répercussions socioéconomiques de la pandémie de COVID-19.
Sur les 1,7 milliards de dollars annoncés, 996,8 millions seront consacrés à l'aide humanitaire au Sahel central pour le reste de l'année 2020 et 725,4 millions seront utilisés en 2021 et au delà. Fin