Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé mardi à inverser la courbe descendante dans le centre du Sahel en donnant un nouvel élan à la paix et à la réconciliation.
Le centre du Sahel est à un point de rupture, a déclaré M. Guterres lors d'une conférence ministérielle sur la situation humanitaire dans la région, organisée conjointement par les Nations Unies, le Danemark, l'Allemagne et l'Union européenne.
Les besoins humanitaires dans la région frontalière entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont atteint des niveaux record, la situation sécuritaire s'étant fortement détériorée avec la montée de la violence, a déploré M. Guterres dans un message vidéo.
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Les déplacements internes ont été multipliés par 20 en moins de deux ans, tandis que le nombre de familles confrontées à la faim a triplé et que le changement climatique menace les moyens de subsistance des populations, le COVID-19 aggravant encore la situation, a-t-il noté.
Le secrétaire général de l'ONU a demandé 2,4 milliards de dollars américains pour couvrir les mois restants de 2020 et fournir une aide d'urgence à la région tout au long de 2021. « Avec un meilleur financement, nous pouvons faire beaucoup plus », a-t-il souligné.
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Les solutions à long terme passeront par le développement durable, la bonne gouvernance et l'égalité des chances pour tous, en particulier pour les jeunes, a-t-il expliqué. « Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Mais nous pouvons éviter que la crise ne devienne de plus en plus mortelle et coûteuse à l'avenir », a-t-il déclaré.
