Depuis sa disgrâce auprès du président Alassane Ouattara en 2019, Soro Guillaume fait l'objet de plusieurs déboires. Le dernier en date remonte au mois de février 2023. L'assurance vie de l'ex premier ministre ivoirien a été saisie par Paris.
231 931 €, soit 153 998 992 de FCFA, c'est le montant de l'assurance vie de l'ancien premier ministre, Soro Guillaume, saisi par la France. Cela intervient suite à la validation par la Cour de cassation française, le 1er février dernier, des poursuites lancées contre lui pour « crimes de guerre, crimes contre l'humanité et complicité ».
L'ex premier ministre avait évidemment fait appel de cette décision, en se basant sur son immunité en qualité de Premier ministre de 2007 à 2012. Ce dernier n'a malheureusement pas eu gain de cause. L'information a été confirmée par le média français, Africa Intelligence.
Que perd Soro Guillaume ?
Depuis sa démission en 2019 au poste de président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Soro Guillaume s'est exilé en France depuis près de 4 ans. Faisant l'objet de plusieurs poursuites judiciaires en Côte d'Ivoire, il a même été condamné par contumace à la prison à vie pour atteinte à la sûreté de l'Etat en février dernier.
C'est dans le cadre de l'enquête préliminaire de cette même affaire que la Cour française de cassation a ordonné la saisie pénale de la détenue sur un contrat d'assurance-vie par un tiers débiteur de Guillaume Soro pour un montant estimé à 231 931 €, soit près de 155 millions de FCFA. La Cour de cassation française a reconnu, le 1er février, la validité des poursuites lancées contre lui pour « crimes de guerre, crimes contre l'humanité et complicité ».
Selon Africa Intelligence.
Un appel recevable, mais pas valable pour la période concernée
L'ex premier ministre n'est pas resté en marge de cette décision. Il fait donc appel en soulignant son immunité en tant que premier ministre. La Cour de cassation française a jugé la défense de l'ex-chef rebelle recevable.
Toutefois, elle a notifié qu'entre décembre 2010 et avril 2011, Soro avait rendu sa démission officielle au président Laurent Gbagbo, et n'occupait aucune fonction officielle.
Ce dernier ne peut donc pas prétendre à une immunité pour des actions menées au cours de cette période.
Pour rappel, cette plainte fut déposée en mai 2020 pour le crime de 5 individus, dont Ibrahim Coulibaly, dit IB, un chef de guerre de la rébellion ivoirienne.