Le président sénégalais Macky Sall a surpris son pays et la communauté internationale en reportant sine die l'élection présidentielle prévue le 25 février.
Il n'y aura pas de présidentielle au Sénégal le 25 février prochain. Cette décision, prise à quelques heures du début de la campagne électorale, intervient dans un contexte politique tendu marqué par l'exclusion de deux figures de l'opposition et la mise en place d'une commission parlementaire enquêtant sur deux juges du Conseil constitutionnel.
C'est la première fois depuis l'indépendance du Sénégal en 1960 qu'une élection présidentielle est reportée. Le décret abrogeant la date du 25 février a été signé par le président Sall ce samedi 3 février.
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Cette décision extraordinaire soulève de nombreuses questions sur les motivations du chef de l'Etat et les implications pour la démocratie sénégalaise.
Dialogue national et incertitudes
Dans son discours à la nation, Macky Sall a justifié ce report par la nécessité d'un « dialogue national ouvert » afin de « réunir les conditions d'une élection libre, transparente et inclusive ». Il n'a cependant donné aucune date pour ce dialogue ni pour la nouvelle date du scrutin, laissant planer le doute sur le calendrier électoral et la stabilité du pays.
Le report de la présidentielle risque d'exacerber les tensions politiques déjà vives au Sénégal. L'exclusion de Karim Wade et d'Ousmane Sonko, deux figures populaires de l'opposition, avait déjà provoqué des manifestations et des accusations de manipulation du processus électoral. La décision de Macky Sall ne manquera pas de renforcer la méfiance envers le pouvoir et d'alimenter les critiques sur sa volonté de respecter la Constitution et de garantir une alternance démocratique.
Le report de la présidentielle sénégalaise est un événement majeur aux implications multiples. Il met en lumière les fragilités de la démocratie sénégalaise et soulève des questions sur l'avenir du pays. Le dialogue national annoncé par Macky Sall sera crucial pour apaiser les tensions et trouver un consensus sur la date du scrutin et les conditions d'une élection crédible et acceptée par tous. La communauté internationale observera attentivement les développements au Sénégal et l'impact de ce report sur la stabilité du pays et de la région.
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