À l'occasion du sommet pour un Nouveau pacte financier mondial, organisé ces 22 et 23 juin à Paris, Emmanuel Macron, a donné une interview à des médias français sur les relations entre la Russie et l'Afrique.
Macron a accusé Moscou la Russie d'être « une puissance de déstabilisation de l'Afrique », regrettant que les choix de Moscou « ne jouent pas un rôle bénéfique pour la communauté internationale », lors de cet entretien en marge du sommet de Paris.
« C'est une puissance de déstabilisation de l'Afrique à travers des milices privées qui viennent faire de la prédation, des exactions sur les populations civiles », a estimé le chef de l'État, rappelant que « cela a été documenté par les Nations Unies en République centrafricaine à travers la milice Wagner ».
Selon lui, « la Russie s'est mise de son propre chef dans une situation qui est de ne plus respecter le droit international, de redevenir au fond l'une des seules puissances coloniales du XXIᵉ siècle, en menant une guerre d'empire auprès de son voisin, l'Ukraine ».
Si le président russe l'appelle demain ? « Bien sûr, je décroche », a néanmoins assuré Emmanuel Macron. « S'il m'appelle pour proposer quelque chose, je prendrai, parce que la France a toujours été une puissance facilitatrice et de médiation ». Mais, a-t-il nuancé, « la reprise du dialogue n'est possible que s'il y a un respect du droit international, qui est le seul qui nous permet de vivre en paix ».
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Il a par ailleurs répété qu'il n'avait lui-même « pas de raison d'appeler aujourd'hui » Vladimir Poutine, en pleine contre-offensive ukrainienne. « Le temps viendra, je l'espère, de négociations aux conditions de l'Ukraine ».