Terrorisme au Burkina Faso : les ministres en charge de la Défense et de la Sécurité ont présenté à Ouagadougou la nouvelle stratégie.
Le ministre en charge de la Sécurité Maxime Koné et le ministre délégué à la Défense le général Aimé Barthélémy Simporé ont présenté vendredi lors d'une conférence de presse, cette nouvelle stratégie basée sur une « vision holistique » de la situation.
« La réponse militaire est importante et nécessaire. Mais elle n'est pas suffisante. Nous allons activer la méthode diplomatique. Nous allons traquer ceux qui soutiennent les terroristes », a déclaré pour sa part le ministre de la Sécurité ajoutant : « ceux qui nous menacent sont à l'intérieur de nos frontières ».
Sur le plan judiciaire, le ministre de la sécurité a souligné que les prisons dans lesquelles se trouvent les présumés seront vidées à travers des procès qui ont déjà débuté car, » ces prisons peuvent être des lieux de radicalisation ».
A cela s'ajoute la prise en charge des déplacés internes, des campagnes de sensibilisation contre la radicalisation, la mobilisation des populations autour de l'armée au-delà des clivages idéologiques et la construction d'un système d'information performant.
Le ministre de la Sécurité a ajouté que cette nouvelle stratégie intègre la coopération militaire avec les pays de la sous-région.
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« Notre lutte doit se situer dans le contexte global des pays de la sous-région », a-t-il souligné.
Le ministre délégué́ à la Défense a assuré, de son côté, que les prochains jours verront « un grand bouleversement » et des réformes au sein de l'armée burkinabè.
« Je lance un appel à nos hommes, à nos troupes sur le terrain de maintenir très haut la flamme du patriotisme, de continuer à se battre parce que derrière, il y a un gouvernement qui est très soucieux, il y a une nation qui est en attente des résultats », a-t-il lancé.
Le ministre a, en outre, soutenu que des mesures administratives seront prises pour améliorer les conditions de vie et de travail des soldats au front pour leur permettre d'être plus opérationnels sur le terrain.
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Depuis 2015, le Burkina Faso est ciblé par des attaques terroristes ayant fait de nombreuses victimes et des milliers de déplacés internes.
En outre, les violences ont poussé quelque 17 500 personnes à quitter le pays depuis le début de l'année en cours selon l'ONU.
