Test du vaccin Coronavirus en Afrique : un pro-Affi donne raison au professeur Mira

Le reste du monde devrait être les cobayes des africains ? Le pro-Affi, Jean Bonin a réagit à la polémique de test du vaccin du Coronavirus en Afrique.

Depuis quelques semaines, au danger de la contamination du s'ajoute une vraie épidémie de fausses informations sur les réseaux sociaux dont le but assumé est de faire croire à un complot des « blancs » pour exterminer les africains. Rien que ça !

Au cours d'une émission sur l'on entend l'un des médecins, Jean-Paul Mira, chef de service de médecine intensive et réanimation à l'hôpital parisien Cochin déclarer « si je peux être provocateur, est-ce qu'on ne devrait pas faire cette étude en , où il n'y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation, un peu comme c'est fait d'ailleurs sur certaines études avec le Sida, où chez les prostituées on essaie des choses parce qu'on sait qu'elles sont hautement exposées ?”.

Il n'en fallait pas plus pour que les théoriciens du complot occidental contre les noirs en fassent leur choux gras, entraînant avec eux dans leur délire des footballeurs et des politiciens de renom.

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Je m'insurge contre cette frénésie collective qui s'empare de certains « sachants » qui ne savent absolument rien.

Depuis des décennies qu'on vaccine les africains contre le paludisme, la fièvre typhoïde, la rougeole, le tétanos ou la tuberculose qui pourrait me donner le nom d'un laboratoire en Afrique qui a développé un seul de ces vaccins ? Je n'en connais aucun.

Les vaccins que nous utilisons régulièrement en Afrique, à titre préventif ou curatif, ont nécessairement fait l'objet de tests sur des êtres humains quelque part dans le monde, en europe, en asie ou dans les amériques notamment.

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Quelle est la logique qui guide ceux qui se plaignent de ce que des tests soient envisagés en Afrique ? Est-ce que pour eux les tests devraient se faire exclusivement sur des blancs ou des asiatiques ? Est-ce que pour eux les vaccins ne devraient être prescrits uniquement en Afrique qu'à partir du moment où ils auraient fait leur preuve ailleurs ? En d'autres termes, le reste du monde devrait être les cobayes des africains alors que ces derniers, faute d'investir eux-mêmes dans la recherche fondamentale, attendent presque tout des pays développés pour se soigner, et cela, y compris pour les maladies comme Ebola qui n'existent qu'en Afrique.

La réalité scientifique et factuelle c'est que des essais cliniques visant à tester l'efficacité du vaccin BCG contre le sont en cours ou sur le point d'être lancés dans de nombreux pays européens et en Australie où un vaste essai inclut actuellement 4.000 soignants dans les hôpitaux de ce pays. S'il y a bien actuellement une réflexion autour d'un déploiement en Afrique, il se ferait donc en parallèle avec des pays européens.

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L'hypothèse de ces recherches, qui seront menées majoritairement sur des personnels soignants et non sur l'ensemble d'une population, est de voir si le vaccin contre la tuberculose pourrait avoir un effet similaire contre le coronavirus, soit en diminuant le risque d'être infecté, soit en limitant la gravité des symptômes.

Les relayeurs de fausses informations devraient savoir que les tests sur le BCG sont distincts des recherches sur un vaccin contre le coronavirus proprement dit.

Nous célébrons en Afrique le professeur Raoult pour son traitement contre le coronavirus. Mais savons-nous que l'hydroxycholoroquine fait partie des quatre traitements testés dans le cadre d'un essai européen baptisé « Discovery » mené sur 3.200 patients dans plusieurs pays, dont 800 cas graves en .

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S'il est vrai que, pour l'heure, notre continent n'est pas autant touché que l'Europe par le COVID19 il n'y a aucune raison pour que l'Afrique soit exclue des recherches étant donné que la pandémie est globale. Le jour où nos États africains Investiront autant dans le capital humain que dans les Infrastructures alors nous pourront souverainement produire nos propres vaccins, alors nous serons en mesure de nous offrir le luxe de ne pas être les cobayes de l'humanité.

En attendant donc que nos « leaders éclairés et visionnaires » de chefs d'Etat accordent un minimum d'attention à notre médecine dite traditionnelle et nos « tradipraticiens » souffrez que « les blancs » réfléchissent pour nous soigner avec leur médecine.

Written by Jean Bonin

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