Théodore Gnagna Zadi sans détour: « le calvaire des grades A5 doit prendre fin! »

Théodore Gnagna Zadi, président de la Plateforme nationale des secteurs public et privé de Côte d'Ivoire se prononce sur les grades A5.

Depuis que le profil de carrière des enseignants du secondaire leur permet d'aller au grade le plus élevé A7, il est devenu impossible pour ceux promus par exemple au grade A5 de la grille du secondaire, titulaire d'un Doctorat, de postuler au recrutement des assistants à l'Université, grade A4 de la grille de l'Enseignement supérieur.

Les universités rejettent purement et simplement la candidature de tous les enseignants qui sont dans cette situation à condition, qu'ils renoncent à leur grade A5 du secondaire.

Certaines universités refusent de les laisser postuler malgré leur renonciation, d'autres encore, les laissent postuler mais les font échouer à la commission de recrutement. Décidément c'est un piège sans fin pour nos camarades!

En réalité, le problème est né de la volonté des premières recrues titulaires du grade A5 du secondaire de conserver ce grade en arrivant au supérieur où le grade A5 correspond pourtant au maître-assistant.

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Les revendications de ces camarades avaient fait grand bruit à l'époque. C'est pour éviter de telles situations que l'Enseignement supérieur et la Fonction publique ont pris la mesure de renonciation au grade A5 du secondaire avant tout recrutement au Supérieur où la grille salariale démarre par le grade A4 d'assistant. Le pire, c'est que la crise de confiance étant née, des universités continuent de bloquer le recrutement de nos collègues malgré l'arrêté de renonciation.

Cette situation aurait pu être évitée, si les camarades postulants d'une part et l'administration d'autre part, avaient bien perçu l'esprit et la lettre du preforum social de 2007 qui a coupé le cordon ombilical entre l'Enseignement supérieur et le secondaire.

En effet, lors de ce preforum, les syndicats du secondaire ont demandé et obtenu que la grille du second degré soit détachée de celle du Supérieur pour leur permettre d'aller au grade A7 sans être obligé d'avoir un Doctorat comme cela leur était exigé par le passé.

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Ainsi, depuis cette période il n'y a plus de continuité ou d'équivalence entre les deux grilles. Les enseignants du secondaire titulaires d'un grade supérieur au grade A4 qui souhaitent aller à l'Enseignement supérieur, doivent comprendre que la grille du Supérieur démarre par le grade A4 assistant.

Le simple fait de sortir de la grille du secondaire pour aller au Supérieur quelque soit votre grade de départ, entraîne ipsofacto une renonciation à ce grade. En tout état de cause, la seule chose qui compte pour le fonctionnaire dans une promotion c'est la conservation de son ancienneté, c'est-à-dire dire de son indice.

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La procédure de reclassement est connue : l'on recherche dans le nouveau grade, l'indice correspondant ou à défaut l'indice immédiatement supérieur, or l'on sait que les indices du grade A4 de l'Enseignement supérieur sont largement au dessus des indices du A5 de l'enseignement secondaire, il n'y a donc pas de raison de faire une guerre d'indices.

L'administration quant à elle, au lieu de fermer la porte de l'Enseignement supérieur à de nombreuses compétences, des enseignants ayant fait des sacrifices énormes ou de leur exiger des arrêtés de renonciation inutiles, devrait faire preuve de pédagogie en expliquant aux postulants les règles du jeu.

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