Le processus de transition au Mali poursuit son cours. La CEDEAO a procédé ce 6 octobre 2020, à la levée des sanctions imposées.
La Communauté économique des Etat de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) a levé les sanctions imposées au Mali suite à la prise du pouvoir par le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui a contraint le président Ibrahim Boubacar Kéita à la démission le 18 août dernier, a-t-elle annoncé dans une déclaration des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO sur le Mali rendue publique ce mardi.
Lors du mini-sommet de l'organisation sous-régionale tenue à Accra (Ghana), le 15 septembre 2020, les dirigeants de l'organisation sous-régionale ont lié la levée définitive des sanctions à la désignation d'un président et d'un Premier ministre civils pour diriger la transition; la publication de la version finale de la Charte de la transition avec des précisions claires sur les prérogatives du vice-président qui, pour la CEDEAO, ne peut en « aucune circonstance » remplacer le président; la dissolution immédiate du CNSP après la mise en place de la transition civile.
A part la dissolution officielle du CNSP et la libération des personnalités civiles et militaires arrêtées depuis le 18 août 2020, le Mali s'est conformé à toutes ces exigences.
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Prenant donc en compte les « avancées notables vers la normalisation constitutionnelle » et pour « soutenir ce processus », les chefs d'Etat et de gouvernement « décident de la levée des sanctions sur le Mali », indique la déclaration. Les dirigeants de la sous-région ont également appelé tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux à « soutenir le Mali ».
Les chefs d'Etat et de gouvernement ont aussi demandé aux nouvelles autorités de la transition de « mettre en oeuvre rapidement » les autres décisions du sommet, notamment la « libération de tous les officiels militaires et civils arrêtés depuis le 18 aout 2020 et la dissolution du CNSP ».
A noter que l'Union européenne, l'Union africaine, la Turquie, l'Arabie Saoudit et les Etats-Unis se sont déjà engagés à accompagner les autorités de la transition à réussir leur mission.
Une semaine après sa nomination à la Primature (le 27 septembre 2020), le Premier ministre malien Moctar Ouane a formé lundi un gouvernement de 25 membres, dont quatre femmes. La CEDEAO a validé 18 mois (à partir du 15 septembre) comme durée de cette période transitoire au Mali dont l'architecture doit être complétée par le Conseil national de la transition (CNT).