Grah Ange Olivier, magistrat ivoirien en exil, donne sa position sur le redéploiement des troupes françaises en Côte d’Ivoire, au Niger et au Sénégal.
L’on prédit l’annonce prochaine du départ des troupes françaises du Mali et leur redéploiement en Côte d’Ivoire, au Niger et au Sénégal. C’est comme un cancer qui se métastase car la majorité des populations dans ces pays sont au moins aussi hostiles à leur présence que les Maliens, sinon plus. Ce ne sont pas les Nigériens qui diront le contraire, eux qui se sont opposés au passage des soldats français sur leur territoire au point de voir plusieurs des leurs se faire tuer. Ce n’est pas mieux en Côte d’Ivoire où la présence du 43e fait déjà grincer les dents.
La volonté incompréhensible et inacceptable de la France d’imposer ses troupes aux pays de la région équivaut à une recolonisation avec la complicité de dirigeants en rupture de ban avec les aspirations de leur citoyens et qui croient que cette présence du colon va leur sauver la mise.
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Si plus de sept ans n’ont pas permis à l’armée française de mettre fin aux activités des prétendues djihadiste, en étant directement à leur contact, comment on peut espérer qu’elle puisse faire mieux dans le cadre ce redéploiement qui les éloigne du véritable théâtre des opérations. Le véritable motif de leur présence est ailleurs.
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Dans tous les cas, après la dictature économique, c’est le retour des forces armées et bientôt certainement, celle de l’Administration coloniale pour parachever le tableau de cette véritable entreprise de recolonisation que les traites à leurs Nations comme Bazoum, Ouattara et Macky Sall sont en train de favoriser.
Honte à eux, mais surtout honte à nous qui acceptons cette recolonisation comme une fatalité.