4e pont d’Abidjan : la main tendue d’Alassane Ouattara à Laurent Gbagbo ?

Rencontre de ce 14 juillet 2022 des présidents Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara
Rencontre de ce 14 juillet 2022 des présidents Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara © Crédit photo Présidence de la Côte d'Ivoire

Selon nos confrères d'Africa Intelligence, le 4e pont d'Abidjan portera le nom de l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo.

Un projet symbolique qui vise à rapprocher les deux hommes et à apaiser les tensions politiques en Côte d'Ivoire.

Une décision forte en symbole

Le quatrième pont d'Abidjan est une infrastructure stratégique pour la Côte d'Ivoire. Il relie les communes de Yopougon, Attécoubé et Adjamé sur une longueur totale de 7,2 km. Son inauguration est prévue pour la fin de l'année 2023.

En décidant de donner le nom de à cette infrastructure, envoie un message fort à son prédécesseur et à ses partisans. Cette décision symbolique vise à apaiser les tensions politiques qui ont marqué la Côte d'Ivoire ces dernières années.

Un geste de réconciliation

Laurent Gbagbo a été président de la Côte d'Ivoire de 2000 à 2011. Son mandat s'est terminé dans la violence, avec une crise post-électorale qui a fait plus de 3 000 morts en 2010 et 2011. Arrêté en 2011, Laurent Gbagbo a été détenu à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI) pendant sept ans avant d'être acquitté en 2019.

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Depuis son retour en Côte d'Ivoire en juin 2021, Laurent Gbagbo a multiplié les gestes d'apaisement envers Alassane Ouattara. Le choix de baptiser le quatrième pont d'Abidjan de son nom est une nouvelle étape dans cette dynamique de réconciliation.

Les réactions contrastées

La décision d'Alassane Ouattara de nommer le quatrième pont d'Abidjan en l'honneur de Laurent Gbagbo a suscité des réactions contrastées en Côte d'Ivoire. Si certains y voient un geste de réconciliation et de dialogue entre les deux hommes, d'autres estiment que cela n'est pas suffisant pour effacer les blessures de la crise post-électorale.

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Certains partisans de Laurent Gbagbo ont également exprimé leur mécontentement face à cette décision. Ils estiment que cela ne suffit pas à reconnaître l'ensemble des sacrifices et des souffrances endurées par l'ancien président et ses partisans.

Written by Christian Binaté

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