Affaire CMU obligatoire : Billon réagit, « l’Ivoirien sans CMU n’est plus employable »

Le conseil des ministres du 28 septembre 2022 a adopté un décret relatif à la mise en œuvre de l'obligation d'enrôlement à la CMU. Billon du PDCI se prononce.

Cette mesure, selon le Gouvernement de Côte d'Ivoire, vise à garantir le déploiement complet du système obligatoire de couverture du risque maladie qu'organise la CMU au profit des populations vivant en Côte d'Ivoire.

Face à cette « imposition », s'interroge :

« • Le système de santé offre-t-il les garanties nécessaires aux populations (ressources humaines qualifiées, plateaux techniques, disponibilité de poches de sang et de médicaments, etc.…) ?

• Les soins de santé « Gratuits » le sont-ils en réalité ? (Ex. : césarienne)

• Cette carte CMU ne crée-t-elle pas plus de confusions/ de difficultés au contribuable ? (Ex. : l'Ivoirien sans CMU n'est plus employable) », Jean-Louis Billon.

LIRE AUSSI : Enrôlement CMU : voici la liste des pièces à fournir

Pour rappel, le Conseil a adopté un décret relatif à la mise en œuvre de l'obligation d'enrôlement à la couverture maladie universelle.

Ce décret, pris conformément à la loi n°2014-131 du 24 mars 2014 instituant la Couverture Maladie Universelle (CMU), assujettit l'accès à certains services de l'Etat, aux emplois publics et aux emplois du secteur privé, à la production de la preuve de l'enrôlement à la CMU.

Ainsi, la preuve de l'enrôlement à la Couverture Maladie Universelle, à savoir la carte d'assuré de la Couverture Maladie Universelle délivrée par la Caisse Nationale d'Assurance Maladie, à défaut, le récépissé d'enrôlement ou l'attestation de droit délivré par la Caisse Nationale d'Assurance Maladie, doit être présentée pour les opérations suivantes :

LIRE AUSSI : Côte d'Ivoire : la liste des médicaments pris en charge par la CMU

le retrait du passeport et du permis de conduire ;

l'inscription aux examens et concours d'entrée à la Fonction Publique, à la Police, à la Gendarmerie et dans l'Armée ;

l'inscription des étudiants dans les universités et grandes écoles publiques et privées ;

l'inscription des élèves âgés de plus de seize (16) ans dans les lycées, collèges et établissements d'enseignement technique et professionnel publics et privés  ;

le recrutement dans le secteur public et parapublic ;

le recrutement dans le secteur privé ;

l'accès aux programmes sociaux financés par l'Etat ;

l'accès aux programmes de soutien à l'emploi et aux activités génératrices de revenus financés par l'Etat.

Written by Christian Binaté

Téné Birahima : « il existe un lien très fort entre la migration illégale et la question du terrorisme »

« La France a beau insulter et accuser la Russie, ses jours en Afrique dite francophone sont comptés »