Affaire vol à la BCEAO : Koné Katinan rétablit l’ordre des choses

Katinan Koné, porte-parole de PPA-CI, est revenu le mercredi 31 août 2022 à Niakara sur l’affaire dite du casse de la BCEAO.

« Chers parents, aujourd’hui, je vais vous parler de la prétendue affaire de vol de la BCEAO. Car j´ai été traité de voleur. Traiter un Tagbanan de voleur, ça me fait mal. Je vais prendre tout mon temps pour vous expliquer. Le Président Laurent Gbagbo ne m’a pas envoyé pour voler 5 FCFA à la BCEAO. Je n’ai pas volé 5 FCFA à la BCEAO.

Le Président Laurent Gbagbo est élu et prête serment le 4 décembre 2010. Le 5 décembre, il me nomme au gouvernement en me confiant le portefeuille du budget. Et dans le contexte difficile, il fallait que je me montre digne de la confiance du Président. C’est dans ce contexte difficile que les vrais adversaires ont commencé à manœuvrer pour asphyxier la Côte d’Ivoire. Parce que nous utilisons une monnaie contrôlée par la France, notre banque centrale est contrôlée par la France. Cette France-là avait son candidat. C’est elle qui, ne voulant pas du Président Laurent Gbagbo, avait commencé à manœuvrer.

Le 21 décembre 2010, nous avons fait les premiers salaires de décembre. Le 23 décembre, quand nous faisons les virements, les banques françaises bloquent l’argent et refusent de payer les fonctionnaires ivoiriens. Le 21 décembre, une réunion des ministres des finances de la BCEAO et de l »UEMOA se tient en Guinée- Bissau et ils décident de ne pas reconnaître le gouvernement du Président Laurent Gbagbo. Mais ce n’est pas le rôle de la BCEAO.

On n’avait jamais vu la BCEAO s’impliquer dans un débat de politique interne d’un pays. Alors, nous n’avons pas reconnu la compétence de la BCEAO. C’était intelligence contre intelligence. Quand ils se sont rendus compte que malgré tout, on arrivait à payer nos fonctionnaires, ils ont convoqué une autre réunion au Mali.

Dieu, c’est la vérité. C’est au Mali, sous l’impulsion d’Amadou Toumani Touré que le gouverneur Dakoury-Tabley Henri a été poussé à la démission et ils ont nommé un intérimaire, un Burkinabé. Ils avaient décidé de nous exclure de la BCEAO parce que c’est exclure un pays que de l’interdire d’avoir accès à ses avoirs. Ce que Toumani Touré avait cautionné, c’est ce qui arrive aujourd’hui au Mali: utiliser l’argent du Mali contre les Maliens. Ce n’est pas acceptable.

Même les gens qui étaient au Golf Hôtel ont été aussi payé avec l’argent de la BCEAO. Je parle pour vous et pour ceux qui m’écoutent ailleurs. Et si quelqu’un veut m’apporter la contradiction, je suis prêt à l’affronter. Ils ont suspendu le système de compensation par voie électronique depuis Dakar. C’est ici que l’intelligence joue. Donc, nous avons réagi en instituant le système de compensation manuelle. Nous avons contourné leur piège.

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Et le 14 février 2011, je suis passé à la télévision pour dire aux Ivoiriens qu’on allait payer leurs salaires. Et on a payé leurs salaires y compris les salaires de ceux qui étaient au Golf Hôtel , du juge qui nous a condamnés le Président Laurent Gbagbo, le Premier ministre Aké N´Gbo, le ministre Désiré Dallo et moi à 20 ans de prison.

Je vais dire tous les secrets. Sachant qu’on arrivait à contourner leurs difficultés, un soir, mon téléphone sonne. C’est la ministre française de l’Économie. Elle pensait que c’était un des gens qui étaient au Golf Hôtel. Dieu était vraiment avec nous. Elle m’annonce que, dans deux jours, les banques françaises vont fermer. Je l’ai bien écoutée. Quand elle a fini, je lui ai dis: ok, j’ai compris. Merci beaucoup mais vous vous êtes trompés de numéro. Donc nous avons pris des mesures et effectivement, les banques ont été fermées. Nous ne pouvions pas rester les bras croisés.

A ce moment, le Président légitime, déclaré élu par le Conseil constitutionnel, c’était le Président Laurent Gbagbo. Donc il a pris un décret pour nationaliser quatre banques: la Société Générale, la BICICI, la SIB et la BIAO. Il a pris un autre décret pour réquisitionner le personnel ivoirien de ces banques. Légalement c’était dans son pouvoir. Et on a continué de fonctionner. Si c’était à refaire, on le referait. Il faut qu’on se respecte.

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C’était intelligence contre intelligence. Et c’est quand ils se sont rendus compte que sur le plan des intelligences, on les avait battus qu’ils ont décidé de passer aux armes. Ils ont pensé nous faire tomber avec les mesures économiques. Quand ils ont vu qu’on réussissait à contrecarrer ça, ils ont décidé de nous chasser par les armes. Alors d’où vient qu’on nous dise qu’on a volé de l’argent?

Le 14 avril 2011, soit trois jours après notre chute, le Président Ouattara prend une ordonnance pour dire qu’il ne reconnaît pas les actes pris par le gouvernement Laurent Gbagbo pendant les 4 mois de la crise post-électorale. C’est sur la base de cette ordonnance qu’on dit que, ce qui a été fait pendant cette période est illégal…

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Je le dis ici devant vous parce que je suis de Niakara et parce que le gouverneur de la BCEAO, après nous, est de Niakara, c’est mon grand frère Tiémoko Meyliet Koné. Je le dis, parce que si j’avais fait ça, mon grand frère, dont je connais l’autorité morale, aurait honte. Il sait que je n’ai pas volé, c’est pourquoi la BCEAO n’a jamais porté plainte et ne s’est pas constituée partie civile lors du procès. »

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