Afghanistan : Joe Biden reconnaît le « chaos » inévitable

Le 18 août 2021, le Joe Biden a estimé que le « chaos » était inévitable au moment du retrait des troupes américaines en Afghanistan.

Les talibans, qui cherchent à former un gouvernement, ont annoncé qu'ils avaient « gracié tous les anciens responsables gouvernementaux », a indiqué le groupe de surveillance des sites islamistes SITE.

Ils ont diffusé des images d'Hamid Karzai avec Anas Haqqani, un des négociateurs de leur mouvement.

Les talibans ont également rencontré, toujours selon SITE, l'ancien vice-président Abdullah Abdullah.

Ces négociations ont été bien accueillies par l'ex-président Ashraf Ghani, qui a précipitamment quitté dimanche son pays pour les Emirats arabes unis, d'où il s'est adressé mercredi à ses compatriotes.

« Je souhaite le succès de ce processus », a-t-il déclaré dans un message vidéo posté sur Facebook, précisant qu'il n'avait « aucune intention » de rester en exil. « Je suis actuellement en pourparlers pour retourner en Afghanistan », a révélé celui qui a succédé à M. Karzai en 2014.

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Les Etats-Unis, pour lesquels « rien » ne laissait présager que l'armée et le gouvernement afghans s'effondreraient aussi vite, ont pour leur part répété mercredi qu'ils considéraient qu'Ashraf Ghani n'était « plus une personne qui compte en Afghanistan ».

Pour le président Biden, il aurait été impossible de retirer les troupes américaines sans une forme de « chaos » dans le pays.

L'idée « que d'une façon il y avait un moyen de sortir sans que le chaos s'ensuive, je ne vois pas comment cela est possible », a-t-il dit mercredi à la chaîne ABC.

Dans le même temps, la vie a commencé à reprendre à Kaboul, même si la peur est là. La capitale afghane a été très calme mercredi, la plupart des administrations et des commerces ayant fermé en raison de l'Achoura, une importante fête religieuse chiite.

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Nombre d'Afghans ont toutefois continué de se rassembler devant les ambassades, au gré des rumeurs sur la possibilité d'obtenir un visa ou l'asile.

Mardi, les talibans ont tenté de rassurer la communauté internationale à l'occasion de la première conférence de presse qu'ils ont donnée à Kaboul, deux jours après avoir pris le pouvoir, cependant que le cofondateur de leur mouvement, le mollah Abdul Ghani Baradar, appelé à de hautes fonctions, a regagné l'Afghanistan.

Le monde se souvient en effet de leur passif en matière de droits humains quand ils gouvernaient en 1996-2001.

« Tous ceux qui sont dans le camp opposé sont pardonnés de A à Z. Nous ne chercherons pas à nous venger », a lancé un de leurs porte-parole, Zabihullah Mujahid.

Et d'affirmer que les islamistes avaient appris de leur premier exercice du pouvoir et qu'il y aurait de « nombreuses différences » dans leur manière d'administrer leur pays, même si, idéologiquement, « il n'y a pas de différences ».

Written by Christian Binaté

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