Assassinat de Soro Kogno : un pro-Soro fait des révélations

Deux après l'assassinat de Soro Kognon, militant du RACI, Abi-Daman Koné chargé de communication au RACI et proche de Soro Guillaume fait des révélations.

A l'occasion de la commémoration des deux ans du décès du militant Soro Kognon, le responsable de la Communication du () s'est prêté aux questions de Générations Nouvelles. Il invite ses partisans à garder malgré les épreuves.

Réalisée par Tenin bè Ousmane.

GÉNÉRATIONS NOUVELLES : Deux ans après le décès tragique de votre partisan Soro Kognon à , comment vivez-vous ce drame aujourd'hui ?

ABI-DAMAN KONÉ : Nous avons le moral haut. Ils ont voulu nous intimider mais ça a eu l'effet contraire. C'est une épreuve qui nous a davantage ragaillardis dans notre combat.

Ce que nous déplorons, c'est que l'État de Côte d'Ivoire n'a pas joué le rôle qui est le sien ; à savoir rendre justice. Aujourd'hui, ce que le Raci réclame, c'est un procès juste, équitable qui puisse aboutir quand-même à la condamnation des meurtriers et des complices qui sont connu de tous.

GN : Une procédure de justice avait été ouverte à ce propos. En avez-vous des nouvelles ?

ADK : Cette procédure a duré le temps d'un feu de paille. On nous dit que les assassins avaient été arrêtés et après transférés à la prison de .

Selon une vidéo de repentance d'un des meurtriers, ils ont été és pendant neuf mois dans cette prison, puis libérés. Sans procès ! Donc nous attendons toujours que le procès s'ouvre et que justice soit faite.

GN : Comment comptez-vous rendre hommage au regretté Soro Kognon, puisque des activités seraient prévues à cet effet ?

ADK : Déjà à une semaine de la date anniversaire, nous avons commencé une campagne pour rappeler aux uns et aux
autres que ce dossier ne doit pas être rangé dans les placards de la République. Nous continuons de demander que justice soit rendue.

Depuis une semaine, nous avons engagé une campagne sur les pour rappeler à l'opinion qu'il y a un cas de déni de justice, un cas de déni d'État de droit. Pour le jour-J, au niveau de Korhogo, nous allons organiser une cérémonie d'hommages de façon sobre, du fait de la crise sanitaire du . La coordination régionale de Korhogo à laquelle appartenait le martyr, lui rendra hommage, pendant cette journée commémorative.

GN : Le président de votre parti, , est lui-même incarcéré depuis le 23 décembre 2019 avec plusieurs autres cadres du mouvement (). N'avez-vous pas le sentiment de prêcher dans le désert, en parlant de déni de justice ?

ADK : Un combat n'est jamais perdu d'avance. Le combat peut prendre le temps qu'il prendra. Mais il finit par aboutir. C'est comme la goutte d'eau qui tombe sur une roche. Avec patience et persévérance, elle finit par éroder la
roche dure. Nous, nous n'allons pas désarmer.

L'emprisonnement de notre président et de nos cadres ne fait que confirmer l'assassinat politique de Soro Kognon. C'est vous dire que la Côte d'Ivoire est totalement plongée dans le déni d'État de droit, déni de démocratie, déni de liberté. Raison de plus pour nous de redoubler d'effort pour faire face à la dictature qui est aujourd'hui un fait, aux yeux de tout le monde entier.

GN : Quand vous parlez de redoubler d'effort, voulez-vous parler de résilience ?

ADK : La résilience, oui. Parce que nous recevons les coups tous les jours. Mais, il faut pouvoir supporter tous les coups et continuer le combat dans la persévérance. Ce sont là, les armes légitimes dans tout combat politique. Je ne vous apprends rien. Vous savez que l' en a duré plus d'un demi-siècle.

Ils sont allés jusqu'au bout et ils ont eu satisfaction. Aujourd'hui, l' du Sud est un État de démocratie et de liberté. Chez nous, en Côte d'Ivoire, nous n'allons pas attendre 50 ans. Ça ne va même plus durer ce que nous vivons aujourd'hui.

GN : Est-ce qu'il ne vous arrive pas souvent de douter de l'aboutissement de votre combat ?

ADK : Pas du tout. Le cas du député , certes inacceptable, n'est pas plus douloureux que l'assassinat de Soro Kognon. Vous conviendrez avec moi que la perte d'une vie dans un combat est plus douloureuse que la prison.

S'il y a deux ans, on a perdu un ami et que cela n'a pas entamé notre détermination et notre engagement, ce n'est pas la situation aujourd'hui des prisonniers qui va nous faire fléchir. Là, nous continuons le combat, avec plus de détermination.

GN : Avez-vous des nouvelles de votre président, Soro Kanigui et a-t-il donné un message pour la célébration de l'assassinat de Soro Kognon ?

ADK : Écoutez, le moral du président du parti est haut. Jusqu'à ce qu'on nous interdise les visites carcérales, en raison de la crise sanitaire du coronavirus, j'ai trouvé un président au moral haut et au beau fixe chaque fois que je lui rendais
visite. Je peux vous rassurer que j'ai trouvé un président digne, un combattant.

Il nous arrivait, nous-même, quand on allait le voir de ressortir de là avec le moral haut. Chaque fois il arrivait à nous communiquer son moral d'acier et sa conviction. Depuis lors, on ne s'est plus vu.

Mais ce que je puis dire, c'est que les initiatives que nous prenons dans le cadre du deuxième anniversaire de l'assassinat de notre frère Soro Kognon, ce sont des initiatives arrêtées dans le cadre du secrétariat général conduit par Dr. Hervé Coulibaly. Nous faisons tout pour qu'à sa sortie de prison, il soit fier de nous et de tout ce qu'on a pu entreprendre pour entretenir la flamme militante.

GN : À l'occasion de ce souvenir, avez-vous un message à lancer à vos militants et au-delà, à la Côte d'Ivoire?

ADK : L'appel que je peux lancer à nos bases, c'est un appel à l'optimisme. C'est vrai, certains peuvent être gagnés parle doute, mais nous leur demandons de nous faire confiance, de faire confiance à la Direction du parti. Car nous sommes certains que ce combat-là aboutira, nous allons le gagner.

Written by Abi-Daman Koné

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