Débutée le 31 octobre dernier, la campagne électorale en vue de la présidentielle au Burkina Faso a été marquée par des attaques terroristes.
Mercredi, un convoi du détachement militaire de Tin-Akoff dans le sahel, a fait l'objet mercredi d'une embuscade tendue par des groupes armés terroristes. « Le bilan provisoire de cette embuscade est de 14 membres des forces de défense et de sécurité décédés, huit blessés, dont trois graves, évacués par voie aérienne à Ouagadougou », selon le gouvernement burkinabè.
Cette attaque porte à trois le nombre d'attentat enregistrés depuis le début de la campagne électorale, faisant une vingtaine de morts dont civils et militaires, selon un décompte de Xinhua.
Plusieurs candidats, dont le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, et Zéphirin Diabré, le chef de file de l'opposition, ont suspendu leur campagne électorale pour 48 heures suite au dernier attentat terroriste.
M. Kaboré « décide de suspendre pour une période de 48 heures allant du 13 au 14 novembre 2020, sa campagne présidentielle et législative pour les élections du 22 novembre prochain », a écrit le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), son parti dans un communiqué.
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« Suite à l'attaque terroriste qui a visé notre armée, je suspends ma campagne les 13 et 14 novembre en signe de deuil et d'hommage aux 14 éléments des soldats tombés. Que la terre du Burkina Faso soit légère à ces dignes patriotes tombés sur le champ d'honneur », a pour sa part écrit Zéphirin Diabré.
Tahirou Barry, un autre candidat estime que ce « triste bilan de 14 soldats tombés (…) nous choque et nous interpelle sur la nécessité à traiter la question sécuritaire avec la plus grande détermination ».
Près de 6,5 millions d'électeurs seront appelés aux urnes le 22 novembre prochain pour choisir leur président, ainsi que les 127 députés. La campagne électorale a débuté le 31 octobre et doit prendre fin le 20 novembre au soir.
Depuis 2015, plusieurs régions du Burkina Faso sont en proie à des attaques terroristes, lesquelles ont fait en cinq ans 1.665 morts, dont 1.229 civils et 436 membres des forces de défense et de sécurité, selon un décompte du Conseil économique et social du Burkina Faso.
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Plus de 17% du territoire ne pourra pas participer aux élections du fait du terrorisme, selon le Conseil constitutionnel.