Bédié, lors du meeting le 10 octobre 2020, a appelé l'ONU à se saisir du dossier ivoirien pour la mise en place d'un organe électoral.
« Je demande, ici solennellement, au secrétaire général des Nations Unies, M. Antonio Guteres de se saisir du dossier ivoirien pour la mise en place d'un organe électoral, véritablement indépendant et crédible, avant l'élection présidentielle prévue le 31 Octobre 2020 », a dit M. Bédié, lors d'un meeting de l'opposition au stade Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan.
Et, « face à la menace d'agressions perceptibles des tenants du pouvoir RHDP unifié contre les personnalités de l'opposition ivoirienne et l'incapacité de la CEI d'organiser un scrutin présidentiel juste, crédible et transparent », a-t-il justifié.
Les leaders de l'opposition ivoirienne dont l'ex-président Henri Konan Bédié et l'ex-Première dame Simone Gbagbo étaient rassemblés, samedi, à un meeting au stade Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan pour dire « non » à un « troisième mandat » de Alassane Ouattara, à la présidentielle du 31 octobre 2020.
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M. Bédié, 86 ans, le doyen des leaders de l'opposition et président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir) est arrivé au stade Houphouët-Boigny d'Abidjan-Plateau autour de 14h GMT (heure locale), en raison d'un défi de mobilisation.
Jusque dans l'après-midi, les gradins et les sièges installés sur la pelouse n'affichaient pas complet. Des points étaient quelque peu clairsemés. L'opposition a accusé les forces de l'ordre de faire entrave au rassemblement tout en dénonçant des manœuvres du pouvoir.
Le stade Houphouët-Boigny comprend 45.000 sièges. Seulement quelques sièges étaient visiblement libres dans les tribunes latérales et sur la pelouse. Mais, le cumul des personnes dans l'ensemble des tribunes et de la pelouse excédait toutefois 45.000 individus, la capacité du stade.
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Au Plateau, le centre des Affaires d'Abidjan, abritant le stade et ailleurs, « des gens ont empêché » les populations qui se sont en dépit de cela rassemblées, a déclaré M. Bédié, président de la plateforme de l'opposition dénommée Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (Cdrp).
Évoquant les griefs de l'opposition, M. Henri Konan Bédié a dit « non au troisième mandat, non à la violation de la Constitution, non à la CEI (Commission électorale indépendante) inféodée (de membres du pouvoir), non au Conseil constitutionnel et non à la liste électorale infestée ».
Il a toutefois laissé entendre que grâce à la mobilisation des Ivoiriens la « dictature » du pouvoir sera « vaincue dans quelques jours ou dans quelques semaines », sans préciser si cela allait se faire dans les urnes.
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« En mouvement pour une désobéissance civile réussie », a-t-il réitéré cet appel, endossé par les autres leaders de l'opposition ivoirienne. Candidat retenu à l'élection présidentielle, M. Bédié affrontera M. Ouattara, M. Affi Nguessan et Kouadio Konan Bertin « KKB », son ex-président de la jeunesse.