Blé Goudé : le « Général de la rue » qui n’a pas été la honte de sa génération retrouve sa terre natale

Charles Blé Goudé
Charles Blé Goudé, président du COJEP © Crédit Photo DR

Si les mauvais esprits et les méchants dieux ne viennent contrarier le cours des événements, Charles Blé Goudé devrait regagner son pays le 26 novembre 2022.

A partir de ce lundi 21 novembre 2022, commence la semaine de Charles . Si les mauvais esprits et les méchants dieux ne viennent contrarier le cours des événements, Charles Blé Goudé devrait regagner son pays le 26 novembre prochain. A partir d'aujourd'hui, tous les Ivoiriens de tout bord politique et religieux, auront les yeux tournés vers le ciel, et commenceront à faire le décompte des jours, jusqu'à l'arrivée effective de l'homme qui avait prophétisé depuis sa détention à La Haye que de l'Enfer, il reviendra. Le 26 novembre sera donc pour toute la Côte d'Ivoire, un grand jour. Un jour grand pour tous les Ivoiriens de tout âge, au cours duquel, tous, militants de son parti et adversaires politiques, admirateurs enthousiastes et détracteurs incurables, marqueront un arrêt pour suivre et vivre en direct ce grand événement que constitue le retour de cet illustre fils de la Nation.

Ils suivront pour commenter, certains son embonpoint, voire son éclat de santé, d'autres sa maigreur, certains son air élégant, jovial et éclatant, d'autres son attitude de suffisance, bref chacun ira de son jugement selon ce que lui renverront ses yeux conditionnés par les courants de pensée de son appartenance politique. Toute la Côte d'Ivoire au cours de cette semaine retiendra son souffle jusqu'à ce que ce fils digne qui n'a pas été la honte de sa génération retrouve effectivement sa terre natale et rentre chez lui à la maison.

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Charles Blé Goudé ne vient pas en enfant prodigue, voire en enfant qui vient se repentir pour avoir commis une faute ou pour avoir dilapidé des trésors à lui confiés. Il vient en vainqueur d'une campagne médiatique et judiciaire livrée contre lui et la jeunesse patriotique de son pays par les forces impérialistes qui ont voulu les faire taire et leur faire regretter leurs combats épiques pour la défense de la souveraineté de notre pays et pour la sauvegarde de notre patrimoine nationale. Il vient en héros, triomphateur d'un système inique dans lequel l'ancien colonisateur entendait enfermer notre pays afin de le dominer et l'exploiter. Son retour au pays, rappelle celui de Jules César en l'an 46 avant Jésus-Christ, qui a triomphé du Pont, de l'Egypte, de la Numidie et surtout de la Gaule. C'est dans une cérémonie fastueuse que le retour de ce général romain triomphant a été accueilli à Rome.

Le 26 novembre prochain, c'est dans une ambiance similaire que le peuple ivoirien devra réserver un accueil frémissant et inoubliable à notre « Général de la rue ». Il s'agira de célébrer la victoire d'un homme, et surtout la résilience d'un compatriote qui a donné de lui-même pour que la nation ne soit pas humiliée. Comme annoncée, venant de la CPI nous devons être nombreux à la mythique place CP1 de Yopougon pour lui témoigner notre affection, non pas seulement, en tant que leader d'une organisation politique, mais en tant que fils de ce pays qui vient de l'Enfer.

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Dans une démarche très africaine, nous devons mettre nos ressentiments en veille, dépasser nos clivages politiques pour aller à la rencontre d'une personne qui vient de loin et qui était vouée à la mort, pour lui manifester notre humanité et notre compassion. Car, le retour de Charles Blé Goudé au bercail, ne doit pas seulement faire la joie de sa famille et des membres et sympathisants du Cojep. Il doit être compris comme un signal fort d'un nouveau départ pour notre pays. Ce retour doit fouetter les ambitions, la vaillance et la capacité de notre jeunesse à braver toutes les embûches qui se dressent sur son chemin pour prendre en main son propre destin et celui de son pays.

Avec ce retour de Blé Goudé, un autre grand pas sera avancé sur le chemin de la réconciliation mais il ne réalisera pas la concorde nationale attendue de tous. Pour que celle-ci soit pleinement réalisée, il faut fermer complètement la parenthèse de la crise de 2011. Pour ce faire, il faut encourager le Chef de l'Etat à faire un ultime effort : celui d'élargir tous les prisonniers de la crise et surtout de créer les conditions favorables pour que les élections prochaines ne soient plus accompagnées de contestations/répressions. Libérer les Ivoiriens en détention depuis 2011 au nom de la paix, organiser des élections transparentes, ouvertes et crédibles dans un environnement démocratique : c'est possible en Côte d'Ivoire. Tout est une question de volonté.

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Le Chef de l'Etat doit mettre tout en œuvre pour garantir la confiance entre les Citoyens et les Institutions de la République en insufflant chaque jour la sérénité et la quiétude dans le pays. En attendant, suivons et vivons ensemble la semaine de Charles Blé Goudé. Et espérons que son retour aura des suites avantageuses pour toute la nation.

Lazare KOFFI KOFFI

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