Au Burkina, des procédures judiciaires ont été enclenchées contre trois officiers de l’armée burkinabè, proches de Paul-Henri Damiba.
Les capitaines Sidsoré Ouédraogo, Hassan Diallo et Charles Ouédraogo qui avaient accompagné le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba à Lomé depuis le putsch du 30 septembre, ont été mis aux arrêts par les autorités togolaises et remis à celles du Burkina. Ces officiers sont des pilotes qui avaient évacué Damiba vers le Togo à bord d’un aéronef de l’armée et n’étaient plus revenus au pays.
Des procédures judiciaires sont en cours à leur encontre, affirme une source au sein de la justice militaire, jointe par APA. L’Agence d’information du Burkina (AIB) précise qu’ils sont « accusés de vol d’aéronef, de désertion et de préparer un complot contre les nouvelles autorités burkinabè depuis leur terre d’exil ».
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« Des messages interceptés par les hommes du président Ibrahim Traoré auraient trahi les trois capitaines sur leurs intentions d’en découdre avec les nouvelles autorités. Ce qui a poussé Lomé à les renvoyer dans leur pays », a rapporté de son côté la radio privée Oméga Fm.
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Le capitaine Sidsoré Ouédraogo est celui qui avait lu la déclaration du coup d’Etat du lieutenant-colonel Damiba, le 24 janvier 2022, marquant la fin du régime de Roch Marc Christian Kaboré.
Des sources concordantes voient la main du président déchu, Paul-Henri Damiba derrière les agissements des capitaines, alors que l’une des conditions de son exil à Lomé est qu’il ne tente « rien qui puisse déstabiliser les nouvelles autorités » de son pays.