La Cour européenne des droits de l'homme demande à la France de « ne pas procéder » à l'extradition de François Compaoré vers le Burkina.
A l'issue de quatre ans de procédure judiciaire, le Conseil d'Etat français avait validé le 30 juillet dernier, le décret d'extradition de François Compaoré, inculpé dans le dossier de l'assassinat du journaliste d'investigation Norbert Zongo, vers le Burkina Faso.
François Compaoré est le frère cadet de l'ancien président burkinabè Blaise Compaoré. Dans un communiqué publié vendredi, ses avocats ont déclaré que leur client avait obtenu ce même jour, de la Cour européenne des droits de l'homme que la mesure d'extradition vers le Burkina Faso dont il faisait l'objet « ne soit pas mise à exécution ».
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Aussi, ont-t-ils ajouté, la Cour a mis en demeure le gouvernement français de ne pas procéder à cette extradition tant que la procédure européenne serait pendante.
« La position de la Cour, qui protège désormais Paul François Compaoré des traitements inhumains et dégradants auxquels il était exposé et lui assure un procès équitable, contredit avec éclat les déclarations du président de la République française, l'avis de la Cour d'appel de Paris, l'arrêt de la Cour de cassation et l'arrêt du Conseil d'Etat français, qui étaient hélas unanimes pour approuver cette mesure d'extradition », ont écrit les avocats.
Norbert Zongo, journaliste qui enquêtait sur le meurtre d'un chauffeur de François Compaoré, a été retrouvé mort calciné le 13 décembre 1998, avec trois autres personnes qui l'accompagnaient, selon les médias locaux.
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Le 29 octobre 2017, François Compaoré a été arrêté à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, en France, en réponse à un mandat d'arrêt international lancé par la justice burkinabè via Interpol, dans le cadre du dossier de l'assassinat du journaliste Norbert Zongo.
La Cour de cassation française a validé en juin l'extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso, mais ses avocats avaient fait appel de cette décision.
