Fernand Dédeh revient sur la fixation du prix bord champ du cacao et du café en Côte d'Ivoire pour la campagne 2023-2024.
Le gouvernement ivoirien a fixé le prix du cacao à 1000 FCFA/kg et celui du café à 900 FCFA/kg. Ces prix sont supérieurs à ceux de la campagne précédente, mais ils sont inférieurs à ceux proposés par d'autres pays producteurs, notamment le Ghana.
Selon plusieurs consultants, cité par Fernand Dédeh, « la Côte d'Ivoire aurait pu fixer le prix du kilo du cacao à 1300 FCFA ou 1500 FCFA, notamment au regard de l'embellie sur le marché international depuis le début de l'année ».
Il craint que cette décision ne conduise à la contrebande des produits, le Conseil Café-Cacao offrant le plus bas prix de tous les pays producteurs. Dédeh appelle également à veiller au respect du prix bord champ, car les spéculateurs et autres « quotataires » sont sans état d'âme.
Enfin, il évoque la réflexion menée par les pays membres de l'organisation internationale du café sur la durabilité à travers l'économie circulaire et l'agriculture régénératrice. Le Représentant de la Côte d'Ivoire à la conférence a émis l'idée de l'installation de petites unités de transformation dans les pays producteurs de café.
- Le prix de 1000 FCFA/kg est-il insuffisant ?
C'est une question difficile à trancher. D'un côté, le prix est supérieur à celui de la campagne précédente (825 FCFA/kg). D'autre part, il est inférieur à celui de certains pays producteurs concurrents, comme le Ghana (1200 FCFA/kg).
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Il est probable que le prix de 1000 FCFA/kg soit insuffisant pour améliorer significativement les revenus des producteurs ivoiriens. Ces derniers sont confrontés à de nombreux défis, notamment la baisse de la productivité, l'impact du changement climatique et la concurrence des autres pays producteurs.
- La contrebande est-elle un risque ?
C'est un risque réel. Les producteurs ivoiriens peuvent être tentés de vendre leur cacao à des contrebandiers qui proposent des prix plus élevés.
Le gouvernement ivoirien a mis en place des mesures pour lutter contre la contrebande, notamment des contrôles renforcés aux frontières. Cependant, il est difficile de contrôler efficacement un phénomène aussi complexe.
- La transformation des produits est-elle une solution ?
La transformation des produits est une solution pour augmenter la valeur ajoutée et les revenus des producteurs. En effet, les pays producteurs de cacao et de café exportent principalement des fèves, qui sont ensuite transformées en chocolat et autres produits dérivés dans les pays développés.
La Côte d'Ivoire a un potentiel important pour la transformation des produits agricoles. Cependant, le pays doit encore investir dans les infrastructures et les compétences nécessaires.
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En conclusion, la décision du gouvernement ivoirien de fixer le prix bord champ du cacao à 1000 FCFA/kg est un pas dans la bonne direction. Cependant, il est nécessaire de prendre des mesures supplémentaires pour améliorer les revenus des producteurs et lutter contre la contrebande. La transformation des produits est également une solution à explorer.
