La Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, confirme son statut de leader en matière d'agriculture durable et de lutte contre la déforestation.
Cette reconnaissance internationale s'est concrétisée lors de la visite récente de Virginijus Sinkevicius, Commissaire européen à l'Environnement, à Agboville.
M. Sinkevicius a salué les progrès significatifs réalisés par la Côte d'Ivoire dans la lutte contre la déforestation, soulignant l'engagement du pays envers une production de cacao durable et respectueuse de l'environnement. Cette visite s'inscrivait dans le cadre de l'évaluation des efforts ivoiriens pour se conformer aux nouvelles normes européennes de production durable.
L'Union européenne, à travers le règlement contre la déforestation et la dégradation des forêts (EUDR), entré en vigueur en 2025, impose des critères stricts interdisant l'importation de produits issus de la déforestation. La Côte d'Ivoire, consciente de l'impact de cette réglementation, a accueilli favorablement ce règlement et s'est engagée à s'y conformer.
Un leadership reconnu
La Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec plus de 59% de sa production exportée vers l'UE, joue un rôle crucial dans la lutte contre la déforestation dans le secteur du cacao. Le pays a déjà mis en œuvre des politiques ambitieuses pour protéger la biodiversité et lutter contre le changement climatique, notamment la restauration de six millions d'hectares de forêt d'ici 2030 et huit millions d'hectares d'ici 2045.
Malgré quelques inquiétudes initiales concernant les coûts et la mise en place de systèmes de traçabilité, la Côte d'Ivoire a réalisé des progrès considérables dans ce domaine. Selon le Conseil Café-Cacao, près d'un million de planteurs ont été identifiés depuis 2019 et plus de 110 000 ont reçu des cartes numériques contenant des données sur leurs productions. Dans l'industrie du caoutchouc, plusieurs opérateurs ont déjà adapté leurs pratiques pour répondre aux exigences de traçabilité, démontrant une avancée significative vers une transparence accrue.
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L'adoption de la réglementation EUDR représente une opportunité majeure pour l'économie agricole ivoirienne. La conformité à ces normes est perçue comme un gage de qualité et un moyen de valoriser les produits sur le marché européen. Pour les producteurs locaux, cette démarche s'accompagne de primes et d'une amélioration des conditions de travail, renforçant ainsi le secteur agricole dans son ensemble.
En s'affirmant comme champion de la lutte contre la déforestation et du cacao durable, la Côte d'Ivoire offre un modèle inspirant pour les autres pays producteurs de cacao. Son engagement et ses actions concrètes contribuent à la préservation de l'environnement et à la construction d'une chaîne d'approvisionnement plus durable et plus responsable.
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