Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a décidé de ne plus privilégier une intervention militaire de la Cedeao au Niger.
L' information a été dévoilée ce jour par Jeune Afrique. Cette décision intervient après plus de cent jours de putsch militaire au Niger, qui a renversé le président Mohamed Bazoum.
En août dernier, Ouattara était l'un des principaux partisans d'une intervention militaire pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger. Il avait notamment déclaré que la Cedeao devait « prendre toutes les mesures nécessaires » pour « mettre fin à cette situation illégale ».
Cependant, la menace d'une intervention militaire a semble-t-il été dissuasive pour les putschistes. Le général Abdourahamane Tiani, qui dirige le Niger depuis le putsch, a multiplié les déclarations conciliantes ces dernières semaines, promettant de tenir des élections libres et transparentes dans un délai de six mois.
La décision d'Ouattara de privilégier la voie de la médiation est une victoire pour Tiani. Elle montre que la Cedeao est prête à négocier avec les putschistes, ce qui pourrait donner plus de légitimité à leur régime.
Cependant, cette décision n'est pas sans risques. Si les négociations échouent, la Cedeao pourrait se retrouver dans une impasse, avec un putsch militaire toujours en place au Niger.
Il reste à voir si la médiation entre la Cedeao et les putschistes sera couronnée de succès. Si tel est le cas, Ouattara pourra se targuer d'avoir contribué à la résolution de la crise au Niger sans effusion de sang.